RE: Supporting smallhoder agriculture: what are your experiences in using evaluation? | Eval Forward

Il faut d’abord faire remarquer que les petits exploitants agricoles développent en général des systèmes de production agricole dans lesquels dominent les spéculations qui ne sont pas promues par l’Etat notamment ; des spéculations relevant de filières non organisées, donc peu connues. Il s’agit essentiellement des produits vivriers tels le maïs, le niébé, la patate douce, l’igname, la tomate et la mangue. Puisque ces filières ne sont pas organisées, les petits exploitants ne bénéficient pas d’un accompagnement en intrants. L’accès à l’encadrement est faible, de sorte que les activités développées sont peu compétitives. 

Les rares interventions, notamment de l’Etat et les ONGs, sur les petits exploitants sont souvent inappropriées. La confusion est souvent faite de croire que l’on peut comparer in extenso l’activité agricole des petits exploitants africains à ceux des pays développés. La dimension duale de cette activité n’a souvent pas été bien saisie. En effet, l’agriculture a d’abord été un mode de vie pour les petits producteurs, avant d’être une activité de production. Or, c’est ce dernier aspect qui a souvent été perçu. Cette situation engendre des biais d’intervention qui ne sont pas suffisamment efficaces et dont résulte par ricochet la contre-performance de l’activité du petit producteur. Cette contre-performance est à la base du faible investissement dans l’activité agricole.

En somme, les contraintes des petits exploitants à investir dans l’agriculture sont structurelles. Pour les lever, il faut repenser l’activité agricole pratiquée par ces derniers, en les associant au processus d’évaluation afin de bien prendre en considération les deux dimensions sus-indiquées. Concernant les petits producteurs, il faut prendre l’agriculture en tant que mode de vie et non simplement une activité économique. Une approche holistique est donc nécessaire, en prenant en compte à la fois toutes les fonctions de l’agriculture pour le petit producteur (fonction économique, fonction sociale et fonction culturelle). Autrement, le cercle vicieux dans lequel il se trouve ne peut être rompu.
(Le fichier attaché pourrait fournir quelques compléments)
 

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It must first be pointed out that small-scale farmers generally develop agricultural production systems dominated by speculations that are not promoted by the State in particular; speculation in unorganized sectors, which are little known. These are mainly food crops such as maize, cowpeas, sweet potatoes, yams, tomatoes and mangoes. Since these channels are not organized, smallholders do not benefit from input support. Access to supervision is low, so that the activities developed are not very competitive.

The few interventions, particularly from the state and NGOs, on smallholders are often inappropriate. The confusion is often made to believe that one can compare extensively the agricultural activity of African smallholders to those of developed countries. The dual dimension of this activity has often not been well captured. In fact, agriculture was first of all a way of life for small producers, before being a production activity. However, it is this last aspect which has often been perceived. This situation gives rise to intervention biases that are not sufficiently effective and the result of which is the poor performance of the small producer's activity. This poor performance is at the base of the low investment in agricultural activity.

In short, the constraints of smallholders to invest in agriculture are structural. To advance them, it is necessary to rethink the agricultural activity practiced by smallholders, by including them in the evaluation process in order to take into consideration the two dimensions indicated above. Regarding small producers, we must take agriculture as a way of life and not just an economic activity. A holistic approach is therefore necessary, taking into account all the functions of agriculture for the small producer (economic function, social function and cultural function). Otherwise, the vicious circle in which he finds himself cannot be broken.

(The attached file can provide further information)