Jackie (Jacqueline) [user:field_middlename] Yiptong Avila

Jackie (Jacqueline) Yiptong Avila

Program Evaluator/Survey Methodologist
Independent Consultant
Canada

Jackie Yiptong Avila is Program Evaluator with over ten years of experience in conducting evaluation using a mixed methods approach. Previously. she has  worked at Statistics Canada as a Survey Statistician and Methodologist, a career that spanned for over 30 years. She has extensive experience in designing and managing household, socio-economic and enterprise surveys as well  as customer satisfaction surveys She has worked in West Africa, the Middle East, Haiti, Mauritius and Canada. Her experience in program evaluation includes

·       Familiarity with the UN, USAID and USDA Evaluation Policy and Guidelines.

·       Evaluation of USAID Feed the Future Food security and Nutrition Programs, USDA Food for Progress Agriculture Value Chains Program; UNDP Women and Youth empowerment and micro-enterprises Programs; UNFPA and USAID programs in humanitarian settings.

Jackie was a Staff member of the World Bank International Program for Development Evaluation Training (IPDET). She provides training and workshop facilitation in Survey Methodology;  Monitoring and Evaluation. She is a member of the Canadian Evaluation Society; the American Evaluation Association; the Canadian Association of International Development Practitioners and is a  Lifetime member of the International Development Evaluation Association ( IDEAS). She is fluent in English, French and Spanish and enjoys working with emerging young evaluators.

My contributions

    • Cher Jean,

      Merci d'avoir proposé ce sujet. Je souhaite également remercier Renata Mirulla pour son bon travail de gestion de ce forum. Je donne mon avis dans cette discussion car j'ai utilisé l'approche des méthodes mixtes dans la plupart, si ce n'est la totalité, de mes missions d'évaluation. Je devais en effet obligatoirement utiliser la méthode mixte pour l'évaluation de projets financés par l'USAID et le Département de l'agriculture des États-Unis. Vous pouvez trouver les rapports classés par thème à cette page (voir EVALUATIONS IN THE DEC).  https://dec.usaid.gov/dec/content/evaluations.aspx

      Veuillez trouver ci-après ma réponse à vos questions. À la fin de ce document, je montre comment j'ai utilisé l'approche des méthodes mixtes pour deux projets «Food for Progress» en Gambie et au Sénégal. N'hésitez pas à me contacter si vous avez des questions.

      Bien à vous,

      Jackie

      1. Lors de la phase de conception de l'évaluation – Quels sont les types de questions d'évaluation qui nécessitent/nécessitaient des méthodes mixtes? Quels sont les (dés)avantages de ne pas distinguer les questions d'évaluation qualitatives et quantitatives?

      Il est possible d'obtenir une réponse à toutes les questions d'évaluation en utilisant l'approche des méthodes mixtes. Lors de la conception de la matrice ou du cadre de conception de l'évaluation, l'évaluateur identifiera pour chaque question d'évaluation l'/les informateur(s), la méthode de collecte des données qui sera utilisée ainsi que la méthode d'analyse associée. Pour une enquête quantitative par exemple, la méthode sera une méthode d'analyse de données statistiques telle que l'analyse descriptive ou l'analyse inférentielle; pour la méthode de recherche qualitative, l'analyse du contenu et l'analyse thématique peuvent être effectuées.

      2. Lors de l'élaboration d'instruments de collecte des données pour l'évaluation par méthodes mixtes – Ces instruments sont-ils élaborés au même moment ou l'un après l'autre? Comment interagissent-ils?

      Oui, en parallèle. Il y a UNE seule matrice de conception de l'évaluation qui utilise l'approche des méthodes mixtes; il y a toujours UNE seule évaluation, pas deux. Les deux méthodes s'efforceront de répondre à la même question. L'évaluation peut décider d'obtenir des informations pour une question spécifique en adoptant une seule méthode, par exemple la méthode qualitative pour les questions d'évaluation qui ont trait à la PERTINENCE.

      3. Lors de l'échantillonnage – L'échantillonnage est-il effectué de différentes manières ou utilise-t-il le même cadre d'échantillonnage pour chaque méthodologie? Comment et pourquoi?

      Nous identifions les informateurs et nous dressons la liste pour chaque catégorie.

      L'enquête quantitative ne portera pas sur tous les informateurs ciblés par l'évaluation. Les enquêtes sont généralement menées sur de larges populations, par exemple les bénéficiaires des programmes, et un échantillon probabiliste de l'unité de population sera sélectionné. Un cadre d'échantillonnage est nécessaire, c'est-à-dire la liste de la population faisant l'objet de l'enquête (cadre de liste) ou un cadre de zone dans le cas d'une enquête auprès des ménages. Il convient de noter que la population n'est pas toujours constituée de personnes mais peut être constituée d'écoles ou d'exploitations agricoles par exemple. Plusieurs enquêtes peuvent être effectuées dans le cadre d'une évaluation, par exemple une enquête auprès des ménages, une enquête auprès des agriculteurs, une enquête auprès des fournisseurs d'intrants et une enquête de satisfaction auprès des clients sur les services reçus d'un établissement de crédit ou de microfinance par exemple, selon les activités du programme. Tout dépend de ce que nous essayons de trouver. Il convient de noter que les enquêtes quantitatives fourniront des données qui peuvent servir à calculer les indicateurs de performance tout en fournissant les caractéristiques de la population ciblée et la prévalence d'une situation ou d'un comportement, comme par exemple le pourcentage d'agriculteurs qui ne possèdent pas un certain type d'équipement ou le nombre de ménages qui mangent moins de 3 repas par jours. Les données sont pondérées en fonction de la population considérée et les estimations sont données pour l'ensemble ou pour des sous-ensembles de la population, par exemple selon le sexe ou les catégories d'âge (variables démographiques).

      La collecte des données qualitatives ciblera les parties prenantes telles que les fonctionnaires publics, les responsables de programmes ou les fournisseurs, pour des entretiens avec les principaux informateurs ou semi-structurés. Les discussions de groupe sont réalisées sur un échantillon de la population plus large considérée ou des parties prenantes, par exemple les agriculteurs ou les responsables de santé de la communauté. Dans le cas de la recherche qualitative, l'échantillonnage raisonné est la technique utilisée pour sélectionner un groupe spécifique d'individus ou d'unités pour l'analyse. Les participants sont choisis «délibérément» et non de manière aléatoire. Cette technique est également connue sous le nom d'échantillonnage au jugé ou sélectif. Les informations réunies ne peuvent pas être généralisées à l'ensemble de la population. Le principal objectif de l'échantillonnage raisonné est d'identifier les cas, les individus ou les communautés les plus à même de répondre aux questions de la recherche ou de l'évaluation.

      Notons qu'il n'y a pas de méthode correcte ou universellement reconnue pour calculer la taille de l'échantillon pour l'échantillonnage raisonné alors qu'il existe, dans les enquêtes quantitatives, des formules pour déterminer la taille de l'échantillon avec le niveau de fiabilité souhaité pour les estimations.

      4. Lors de la collecte des données – Comment et pourquoi les données sont-elles collectées (simultanément ou consécutivement)?

      Les données sont collectées de manière simultanée car il y a une échéance unique et un seul rapport à soumettre.

      La collecte des données qualitatives est généralement réalisée par une seule personne (j'aime avoir une personne supplémentaire chargée de prendre des notes ou enregistrer les entretiens avec la permission de l'informateur à des fins d'assurance de qualité). Les enquêtes sont menées par une équipe d'enquêteurs formés ce qui rend le processus plutôt coûteux. Aujourd'hui, la collecte des données est généralement réalisée au moyen de tablettes plutôt que de questionnaires papier. Les données de l'enquête doivent être éditées (nettoyées) avant l'analyse des données. Les enquêtes peuvent également être réalisées par téléphone ou en ligne selon le type d'informateurs, mais le taux de réponse est inférieur à celui des entretiens en présentiel.

      5. Lors de l'analyse des données – Les données sont-elles analysées ensemble/séparément? Quoi qu'il en soit, comment et qu'est-ce qui dicte l'approche analytique à retenir?

      Les données sont analysées séparément. Les évaluateurs doivent ensuite effectuer la triangulation des données en croisant les données de l'enquête avec les résultats tirés de la recherche qualitative et de la revue documentaire ou de toute autre méthode utilisée.

      6. Lors de l'interprétation et de la communication des résultats – Comment les résultats sont-ils présentés, débattus et/ou communiqués?

      Il y a un seul rapport d'évaluation, dans lequel les données quantitatives sont accompagnées d'un exposé et d'une explication/confirmation/justification des résultats tirés de la recherche qualitative et des sources secondaires. Parfois, un résultat tiré de la recherche qualitative sera accompagné de données quantitatives issues de l'enquête. Dans un groupe de discussion, par exemple, les agriculteurs ont déclaré qu'ils ne peuvent pas acheter d'engrais car ce dernier est trop cher. L'enquête peut poser les mêmes questions et fournir le pourcentage des agriculteurs qui ne sont pas en mesure d'acheter des engrais, mais l'enquête peut aussi indiquer si ce problème est présent dans toutes les zones géographiques. Des entretiens qualitatifs approfondis peuvent fournir les autres raisons pour lesquelles ils ne peuvent pas acheter d'engrais.

      L'approche des méthodes mixtes permet de tirer profit des avantages respectifs des méthodes qualitative et quantitative pour la collecte et l'analyse des informations afin de répondre aux questions de la recherche/ de l'évaluation.

      Exemples d'évaluation utilisant l'approche des méthodes mixtes:

       Qualitative Quantitative Autre

      Évaluation à la mi-parcours du projet «Millet Business Services»

      • Entretiens avec les principaux informateurs (KII) parmi le personnel et les partenaires de mise en œuvre
      • Groupes de discussion des producteurs et des responsables des unités de transformation du mil
      • Observations sur le terrain

      Quatre enquêtes ont été menées:

      • Enquête auprès des producteurs de mil
      • Enquête auprès des organisations de producteurs
      • Enquête auprès des unités de transformation
      • Enquête auprès du personnel formé des unités de transformation.
      • Examen de la littérature et du Document de programme
      Évaluation de la situation finale du projet «Amélioration de la chaîne de valeur de la noix de cajou en SénéGambie»
      • Entretiens avec les principaux informateurs (KII)
        • Responsables des pépinières
        • Commerçants de la noix de cajou
        • Transformateurs
        • Facilitateurs locaux pour la noix de cajou
        • Association d'agriculteurs
      • Discussions de groupe des producteurs de noix de cajou
      • Observations de terrain
      • Enquête auprès des producteurs de noix de cajou
      • Enquête auprès des unités et des centres de transformation
      • Enquête auprès des transformateurs
      • Examen de la littérature et du Document de programme
      • Examen des données de suivi IRD et CEPII, des rapports mensuels, trimestriels, annuels, des rapports thématiques, des études de cas et des entretiens avec le personnel

       

    • Cher Jean,

      En réponse à votre commentaire sur ma contribution à la discussion (copiée à la fin de ce texte pour référence), je souhaiterais tout d'abord remercier Malika Bounfour et Marlene Roefs pour avoir partagé deux documents très précieux.

      Veuillez vous référer à la page 6 du document Mixed methods paper by WUR_WECR_Oxfam_0.pdf pour la définition du modèle convergent parallèle. C'est l'approche que j'utilise quand j'indique que les instruments de collecte de données sont développés en parallèle ou simultanément. Pour ce qui est de la matrice unique de conception de l'évaluation, elle suit ce qui est également décrit comme conception intégrée (Embedded design) également à la page 6.

      En ce qui concerne les méthodes d'échantillonnage, j'invite mes collègues à consulter ce lien des Statistiques du Canada; j'ai travaillé pour cette agence nationale de la statistique pendant plus de 30 ans en qualité de chargé des méthodologies d'enquête.

      https://www150.statcan.gc.ca/n1/edu/power-pouvoir/toc-tdm/5214718-eng.htm

      En particulier, pour la distinction entre l'échantillonnage de type aléatoire ou probabiliste (utilisé dans les enquêtes quantitatives)  et l'échantillonnage non probabiliste comme pour l'échantillonnage raisonné (utilisé dans la collecte de données qualitatives), veuillez consulter le paragraphe 3.2. Échantillonnage. https://www150.statcan.gc.ca/n1/edu/power-pouvoir/ch13/prob/5214899-eng.htm

      Vous remarquerez dans la section 3.2.3 que certains envisagent d'utiliser l'échantillonnage raisonné dans des enquêtes quantitatives. Ce n'est pas la pratique adoptée par les agences officielles de statistiques. Il est également expliqué pourquoi l'échantillonnage non probabiliste doit être utilisé avec une extrême prudence.

      J'espère que cela peut être utile. Je note à la page 13 du document Mixed methods paper by WUR_WECR_Oxfam_0.pdf envoyé par Marlene l'affirmation suivante «La combinaison d'informations issues des recherches quantitatives et qualitatives donne une image plus complète de la contribution d'un programme aux différents types de changement (social)». Je suis tout à fait d'accord avec cela.

      Merci d'avoir proposé ce sujet sur EvalForward qui a suscité un fort intérêt au sein du groupe comme vous l'avez mentionné. Je suis personnellement favorable à l'approche des méthodes mixtes. D'après mon expérience, les conclusions tirées d'une évaluation à travers des méthodes mixtes reçoivent moins de réactions hostiles de la part de mes clients. Il est difficile de remettre en question ou de réfuter certaines conclusions lorsque la triangulation montre les mêmes résultats à partir de différentes sources.

      Bien à vous,

      Jackie

      P.S.: J'ai fourni ce lien EVALUATIONS IN THE DEC https://dec.usaid.gov/dec/content/evaluations.aspx où vous trouverez des centaines d'exemples d'évaluation qui ont utilisé des méthodes mixtes.

       

      Jackie: Merci infiniment d'avoir pris le temps de participer et d'apporter vos précieux commentaires. Puisque nous réfléchissons à notre pratique d'évaluation, pourriez-vous expliquer comment “toutes les questions d'évaluation peuvent obtenir une réponse à travers les méthodes mixtes?“ Selon vous, les instruments de collecte des données sont-ils développés en parallèle ou simultanément. Vous avez également affirmé qu'il n'existe qu'une seule matrice de conception de l'évaluation et que les deux méthodes s'efforcent donc de répondre à la même question. Pour l'échantillonnage, pourriez-vous clarifier la manière dont vous avez utilisé l'échantillonnage probabiliste ou non probabiliste, ou du moins décrire pour les lecteurs celui que vous avez appliqué, pourquoi et comment? Y aurait-il un problème si l'échantillonnage raisonné était appliqué pour une évaluation quantitative?

       

  • What type of evaluator are you?

    Discussion
    • Chers collègues,

      Je suis heureuse que John ait soulevé la question de la TdC pour en discuter.  Je me suis souvent demandé pourquoi les évaluations examinent/mentionnent les TdC lors de la phase initiale mais semblent les ignorer pendant l'analyse ; ils évaluent rarement la validité ou la robustesse des TdC et des hypothèses qui les accompagnent. L'évaluation se concentre plutôt sur les critères de l'OCDE et j'ai rarement vu la validité des TdC abordée dans les rapports d'évaluation, n'est-ce pas ?

      Je ne pense pas que les TdC soient coulées dans le béton, c'est pourquoi j'aime penser que les évaluations peuvent/doivent montrer des données qui 1. confirment que les hypothèses sont valides 2. prouvent ou réfutent que le résultat et les résultats attendus sont réalistes, 3. identifient lesquels seront réalisés et 4. pour ceux qui ne le seront pas, ce qui peut être fait/changé dans l'intervention pour que les résultats soient atteints ; sinon, elles nous disent ce qui se passera si l'intervention est poursuivie telle quelle.

      Je voudrais suggérer un article de John Mayne qui est malheureusement décédé en décembre dernier. Dans cet article, John discute des critères d'une TdC robuste et d'un outil pour effectuer l'analyse des TdC dont il discute dans un cadre ex ante ou ex post. Veuillez consulter le site https://www.researchgate.net/publication/321510354_Theory_of_Change_Ana…;

      Bien à vous,

      Jackie

       

    • Merci, Carlos, d'avoir soulevé un autre sujet important dans le forum et pour les liens vers les documents. Je remercie également les collègues qui ont partagé leur expérience et leurs commentaires.

      La théorie du changement, le cadre logique (cadre logique) et les chaînes de résultats sont toutes des méthodologies de planification, de mesure et d'évaluation des programmes. Chacun a une représentation visuelle sous la forme d'une matrice de ce qui se passe ou devrait se produire à la suite du programme ou du projet ou de toute initiative d'ailleurs. En tant qu'ancien facilitateur à l'IPDET (programme international de formation à l'évaluation du développement financé par la Banque mondiale) et dans ma pratique, j'ai constaté que la théorie du changement est un nom ou un titre qui n'est pas facilement identifié comme méthodologie; c'est un terme qui peut faire peur dans l'esprit ?. Je préfère utiliser Logic Model, un terme que certains utilisent de manière interchangeable pour décrire la ToC. Cependant, le modèle logique est également synonyme de chaînes de résultats (https://www.betterevaluation.org/en/search/site/result%20chain) et de la théorie du programme / théorie du changement (https://www.betterevaluation.org/en/ rainbow_framework / define / develop_programme_theory).

      À mon avis, la théorie du changement est un outil plus puissant que les deux autres mentionnés, car les liens directs entre les activités, les extrants et les résultats (à court et à moyen et à long terme, souvent appelés impact) doivent être établis et présentés dans la matrice.  En outre, la TdC n'est pas complète sans hypothèses. Ce n'est pas une matrice ponctuelle mais doit / peut être révisée et modifiée avec le temps. Lors de l'évaluation, les hypothèses doivent être vérifiées et si elles ne se vérifient pas ou si les activités ont été modifiées au cours du programme, la matrice doit être revue en conséquence.

      Les exigences de la TdC favorisent une réflexion approfondie sur ce que le programme essaie de réaliser. Une difficulté souvent rencontrée est de décider ce qui est un produit  et ce qui est un résultat. J'ai trouvé le document Kellogg un guide très utile; il utilise le terme modèle logique  https://www.bttop.org/sites/default/files/public/W.K.%20Kellogg%20LogicModel.pdf

      La sémantique est importante dans le développement de la matrice et les verbes actifs tels que «Augmenté» qui dénotent des changements, aident à faire la distinction entre le produit et le résultat.

      Je trouve également que le fait de remplir la colonne activités entraîne des discussions qui montrent souvent que les parties prenantes ne sont pas au courant ou ont des opinions différentes de ce qui s'est réellement passé pendant la mise en œuvre du programme. Des discussions de suivi ont souvent lieu pour savoir si les activités déclencheront un changement de comportement parmi les bénéficiaires du programme et auront un effet d'entraînement et des résultats dans la communauté ou la population cible globale. Je trouve que la matrice ToC facilite l'identification d'indicateurs qui sont plus significatifs pour mesurer la performance et les résultats.

      Je conviens que la TdC doit être développée de manière participative. Cependant, au moment de l'évaluation, il peut ne pas exister ou celui disponible est médiocre / déroutant. Dans ces cas, après un premier examen des documents et des discussions avec le personnel du programme, je vais concevoir la matrice ou modifier la matrice existante et la diffuser. Cela m'aide à comprendre le programme et à formuler mes demandes de clarification. Étant donné que la matrice est simple à lire (j'aime de gauche à droite), elle reçoit généralement l'attention et les commentaires. Nous nous retrouvons avec toutes les personnes impliquées ayant la même compréhension du programme et de ses réalisations escomptées. J'ai vu des questions d'évaluation révisées à la suite de cet exercice.

      Il serait intéressant de savoir combien d'Ipdeters qui pratiquent l'évaluation utilisent la TdC dans leur travail. La TdC est au cœur de l'IPDET. Voir Road to Results, Morras et Rist 2009, le manuel de cette formation. https://openknowledge.worldbank.org/bitstream/handle/10986/2699/52678.pdf?sequence=1&isAllowed=y

       

    • Dear Colleagues,

      I wish to thank you for taking the time to join this discussion, share your experience and web links to very informative documents. Please allow me to summarize some of your comments and share my reflections following this discussion on women in agriculture which is certainly an important topic as demonstrated by your interest and contribution.

      Several of you have pointed out the challenges faced by women; these include no access to Land Ownership; lack of financing; chores and household responsibilities. More importantly, is the lack of voice of women in decision making which can be due to the cultural and societal norms; perception that women are illiterate hence cannot contribute to decision making. Furthermore, technology is perceived as a male domain.

      It was also noted that while evaluations found that agricultural production by women beneficiaries increased as a result of their participation in agricultural activities, there was less evidence to suggest that they were individually diversifying their agricultural products and breaking into agri-business and self-employment as expected. This is to say that women continue to practice subsistence farming which is not going to move them and their family from poverty.

      It appears that we have yet to find ways for women develop formal and informal support innovation networks with others;  ways for women to exercise decision-making power in intra-household discussions with their spouses, and extended family especially when culture limits this kind of interaction. Not the least is how do we get men to support women including their spouse to innovate and move from subsistence farming to entrepreneurship. Should we say moving women from the invisibles to strong actors along the agriculture value chains?

      I also note with interest in your contributions that urban farming especially on roof top is now an activity that is being practiced. I have not yet seen in my work and It would be interesting to see what data exist for this type of activity.  Sadly, you have noted that monitoring systems are not always in place to measure the results of agriculture programs on women performance beyond increased productivity. Furthermore, some of you are finding that program managers still think that M&E exercises are expensive and require significant effort; hence the lack of efficient M&E system.

      The Oxford Dictionary provides the following definition for Empowerment which says

      To empower somebody (to do something) is to give someone more control over their own life or the situation they are as in “The movement actively empowered women and gave them confidence in themselves.”

      This will become more necessary as we try to meet the challenges of the SDGs since statistics tell us that there are increasing number of households being headed by females (for a summary of World bank data please see http://www.factfish.com/statistic/female%20headed%20households). Women are often left in charge as their spouse has left to wage wars and/or have returned maimed; left to work in the cities; have never married; are widowed or the man has simply deserted the family.

      Thank you again for your contributions. I hope that we will have more opportunities to discuss this topic in the future and that you will be reporting that women and marginalized groups are moving from subsistence farming to engagement in agricultural market expansion. J

      Jackie Yiptong Avila, Bsc, MBA, DPE

      International Consultant

      Program Evaluator; Survey Methodologist

      Ottawa, Canada

    • Dear Dorothy,

      Thank you for having brought up Youth in Agriculture in this forum. The remarkable response indicates how important this topic is for evaluators and others. I have had the opportunity to evaluate several agriculture programs in Senegal and The Gambia. I would like to share my reflections, findings and the recommendations that I have made which I hope answers your initial questions: Are evaluations making a difference or not? If not, how does that happen to greater effect?

      There seems to be general agreement that the negative perception of agriculture which describes farmers as illiterate;  farm work as back breaking are deterrents for young people. I think that these are part of a larger number of reasons.  What can be done to de-stigmatize farming? I believe that changing the language and concept concerning small-scale farming is a first step. Should we not

      • Think of the farmer as an agriculture entrepreneur, businessman or businesswomen not the illiterate poor person who does a backbreaking job who is able to provide for his family
      • Treat the farm as a family business and not some entity for survival?

      Colleagues have mentioned educated and uneducated Youth. I believe that an uneducated Youth with some numeracy and literacy skills can become a successful entrepreneur. Let’s not stigmatize the “uneducated” Youth in rural areas. It will perpetuate the negative perception of farmers and farming.

      In the discussion, it was noted that there are initiatives that are encouraging the Youth to enter the Agribusiness. This person is not necessarily from a rural community. Hence two other divisions:

      1. Outsidesr and
      2. Children of the farmers/Youth in rural areas.

      The outsider is as in the AgriHack Talent initiative - already an entrepreneur/start-up/companies/country diaspora etc. i.e. they are investors in the agricultural sectors. (Thank you, Pamela White, for the link https://www.cta.int/en/youth ). They are educated presumably, with technology and resources obtained on their own or as beneficiaries of some programs. The questions I would like to ask are:

      • Are they going to build capacity among the local farmers and Youth or are they expecting cheap labour?
      • Do they have a good understanding of the rural and farming community to be able to collaborate with the rural community? Will they be ready to learn from locals and adopt traditional agricultural practices that bring results?
      • Are they truly going to make a positive difference for the local Youth or are they going to be the masters who dictate?

      For the children of the farmers, the challenges are many. Land ownership is an important issue. Farmers in my studies did not have title to their land and we collected incidence of abuse; for example once the farmer is having success  as in  the cashew sector that can be quite lucrative,  there is a “cousin” who lives in the city and presumably now “wealthy” who arrives and makes claim to the ancestral land farmed by the “pauvre paysan, son cousin” . Young people are justifiably upset and discouraged to see their father mistreated and have few recourses for this “injustice”. One of the recommendations made is that there is a push for land ownership in the country and if the law already allows for this, that the farmer  be taught and supported in obtaining title for his/her parcel of land through an association of farmers and/or the aid program.

      Someone has mentioned the “claustrophobic” environment of farms. Indeed, lack of roads or difficult access to towns is an issue. This situation limits the sale of the crops and in fact, in many villages, we found that the farmers are at the mercy of buyers. For lack of transportation, the farmer has no choice but to sell to those who come in the village with their own truck, car, motorcycle etc. and of course,  at the price set by the buyers. An unfair practice which will discourage the Youth from farming.

      I disagree that young people are leaving for the city just because of the big city lights; the discotheques and the “fun” life. Once outside, the appeal for not returning to the village is great. Can we blame them if they do not return to their village where there is no electricity and no running water? Rural development is fundamental if we wish  Youth to remain on agricultural land.

      How do we get the young people to start thinking of the farm as a business?

      I was deeply saddened to hear of a compound in Gambia that saw 26 of its youth leave for the north. They were believed to have all died in the Mediterranean Sea. They were young people  who have attended school, but the lack of opportunities led them to take this risk of leaving home with the hope of a better future. I was deeply saddened because growing cashew trees could be a lucrative business in this country and maybe had they known that this sector had much to offer, they would not have left their village but cultivate the land instead. Unfortunately, an academic education is intended for landing in a white-collar job. This is a common problem. Here in Canada, we have a shortage of tradespeople; for a long time, our children were encouraged to get a university degree for example,  in electrical engineering while a college degree to become an electrician was not viewed in the same light. This is in reverse now as an entrepreneurial electrician is often making more income than an engineer.

      Older farmers are also selling their land as their children have gone away for higher education and other professions.  However, university graduates in agriculture in this country are hired by large food producing companies and in research; this may not yet be as frequent in developing countries.  

      We should not forget the agriculture sectors offer jobs along the value chain and toiling the land is not the sole occupation. These usually require a certain level of education.

      It was suggested in our evaluation reports that young literate family members be included in the Farmers Field Schools (FFS) which targeted the farmers only. The evaluations found that the training which includes business practices and accounting was not very successful since the farmers were too often illiterate.

      I understand that the recommendations we have made, were taken into account in the planning of the next phase of the programs. I hope to have the opportunity to evaluate these “enhancements”. I strongly suggest that similar to gender, we treat Youth as a cross-cutting theme in evaluations of agriculture programs. Let us not forget the young girls and women who farm. I have found that the agriculture programs would make a head count of female beneficiariesbut few initiatives adopt activities to match the needs and accommodate the timetable of the women. Absenteeism and drop-out rates for female at FFS was higher for females than males.

      It will be good that evaluators share their findings and recommendations. Should we, evaluators have a common set, a repertoire of recommendations that promotes practices proven to bring positive results?  Of course, to be applied where relevant and contextual! 

      Jackie Yiptong Avila
      Program evaluator / Survey methodologist
      Canada