Diagne [user:field_middlename] Bassirou

Diagne Bassirou

Responsable Suivi-EvaluationResponsable Suivi-Evaluation
WACA- West Africa Coastal Areas Management program
Senegal

Coordination de projet, Suivi et évaluation (S&E), Évaluation, Renforcement des capacités, Développement organisationnel. 

My contributions

    • Cher Mr Djimé,

      la disponibilité des ressources pour la fonctionnalité des dispositif de suivi-évaluation reste toujours un défis. Cependant il faut noter que le suivi-évaluation, à l'instar de la communication et de la coordination, demeure transversale aux différentes composantes d'un projet, programme ou politiques pour une efficacité dans l'éxécution. Ainsi  dans la planification budgétaire des composantes, il faut toujours y introduire une ligne prévisionnelle pour les composantes transversables afin d'avoir une disponibilité pour leurs fonctionalités. Aujourd'hui dans plusieurs canevas de bailleurs, cette lignes est prévue. Par ailleurs elle est un défis réel pour les programmes et projets publiques, qui malheureusement n'accordent pas beaucoup d'importance au suivi-évaluation...

    • Cher Elias,

      Je trouve pertinent la discussion et votre point de vue sur la pertinence de cette combinaison dans l'ultime but de répondre aux besoins d'informations dans le processus de prise de décision.

      A mon avis au dépend des projets ou programmes variant de leurs typologies et echelle d'intervention en thématiques et/ou géographique la pertinence de cette combinaison peut être remise en cause afin de mieux répondre aux besoins de la prise de décision.

      Si nous prenons l'exemple des programmes étatiques voire politiques le suivi est le maillon le plus fort vu la demande permaneante d'information pour prendre des décisions immédiat cependant il faut noter qu'en tout moment le constat ou l'analyse faite sur la base des données de suivi pour prendre du décision n'est rien d'autre qu'une "évaluation" je peut même dire extraordinaire à l'instar des évaluations ordinaires prédéfinis dans un systeme de M&E (baseline, midterm, évaluation finale et évaluation d'impact). Ainsi je pense qu'il serait question de faire revoir la périodicité de l'évaluation classique et à la place de suivi et evaluation qu'on est dans une situation de suivi-évaluation c'est à dire une évaluation simplifié aussi permanante que le suivi de maniére paralléle avec une périodicité définie par les besoins d'informations dans le processus de prise de décision tout en prenant en compte les urgences dans le processus....

    • Chére Madame Bounfour,

      de par mon expérience la neutralité et l'impartialité sont très importants dans la constitution d'une équipe d'évaluation afin de palier aux biais dans la collecte et aussi dans l'analyse des résultats obtenus pour une meilleure objectivité dans une mise à l'échelle ou reproduction dans une autre contexte. Cependant dans certaines situations d'approche mixte avec une partie entière de données qualitatives a collectées et analysées trop misé sur une équipe neutre et impartiale peut nous amener à une situation d'analyse non approfondie ou superficielle de cas ou de phènomène durant le processus. Cependant, je pense qu'il faut savoir en faire bon usage sans excés, ce qui pourrait un risque de résultats biais autrement par une manque de compréhension de l'intervention ou du contexte d'intervention voire même des caractéristiques socio-démogrphique des populations bénéficiaires....

       

    • Chers collègues,

      je voudrais vous faire part de notre expérience dans le cadre de la mise en œuvre du projet GAFSP MMI au Sénégal.

      Nous avons mis en place un dispositif de S&E participative dont les communautés sont les éléments centrales. Pour chaque OP (organisaton de producteurs), nous avons selectionné une équipe de superviseurs et d'animateurs issu des communautés. Nous avons formés ces personnes en collecte digital via kobo et aussi sur l'animation d'une enquête qualitative afin de les responsabiliser dans la collecte de données. La formation a été difficile, vu le niveau de certains animateurs mais il faut reconnaitre, ils sont beaucoup habilités et acceptés par les communautés pour la fourniture de données fiables.

      Nous continuons dans ce processus pour mettre à la disposition des organisateurs de producteurs de base des livret de suivi qui sont renseignés chaque afin que les animateurs via la tablette feront des missions pour collecter les données dans les livrets de suivi de la chaine de valeur.

      Il faut avoir une approche inclusive et définir un guideline S&E qui responsabilise les producteurs dans la mise en ouvre du dispositif de suivi-évaluation.

       

    • Cher John,

      Merci pour ce thématique large et riche de contenu.

      Un projet peut être défini comme une action ou des actions composés pour apporter des changements ou un changement sur un sujet ou des sujets dans une localité définie. La TdC théorise le changement escompté, de même le cadre de résultats qui regroupe des résultats escomptés sur la base des activités planifiés et budgetisés tout au long de l'éxécution du projet. Cependant, il est important de noter que la TdC doit être plus objective qu'une vision dans sa définition, et elle doit s'appuyer sur les résultats de diagnostic de la zone d'intervention de maniére contextuelle ( social, economique, environnement, ode de vie, etc.) et situationnelle par raport au projet. La définition d'une arbe à probléme est trés importante pour paramétrer objectivement la TdC. Maintenant, il s'agit d'une théorisation du changement escomptée du projet définie sur la base d'évidences contextuelles et situationnelles au démarrage du projet, de ce fait sa révision n'est pas capitale si le cadrage du projet reste intacte. Cependant si par exemple à l'issu d'une révision à mi-parcours le cadre d'intervention du projet est révisé, ainsi que le cadre de résultats, il devient impératif de réviser la TdC pour être en cohérence avec l'évolution de l'intervention. Ce travail revient à l'équipe de projet et parties prenantes qui sont dans l'évidence de l'intervention et qui peuvent aussi décider de maniére participative à ces différents changements. 

      A l'instar du projet GAFSP Missing Middle Initiative Senegal, aprés la défintion des Plans de Travail et des Budgets annuels et des partenariats, l'équipe du projet avec l'accomapgnement des parties prenantes avait entammé une révision du cadre de résultats du projet suivi d'un leger reparamétrage de la TdC parce que les changements nécessitaient pas une révision globale, ce qui peut être le cas dans d'autre projet ou programme dépendant des replanifications et révisions faites.

       

    • Chère Judith,

      Sujet très intéressant et je trouve toutes les réponses intéressantes aussi pour aider au niveau national à établir un système d'évaluation pour tous les pays. Mes conseils sont très limités car je n'ai pas d'informations sur le système de suivi en cours et la vision ou les objectifs fondamentaux spécifiques à l'horizon 2030, car le système d'évaluation s'inspirera de ces deux documents de référence.

      Je trouve que la phase la plus difficile consiste à établir un système de suivi avec des objectifs annuels validés. Un SMER (rapport d'évaluation à six mois) pourrait être adopté. Le premier SMER servirait à analyser l'évolution des objectifs et des cibles et, si nécessaire, à réorienter le programme, et le second dans la même ligne avec une partie de consolidation pour l'évaluation annuelle. 

      Toutefois, l'approche SMER pourrait avoir des risques parce que l’évaluation fait focus aux résultats et il y’a un temps nécessaire d’évidence de résultats pour certains indicateurs Il serait plus pertinent pour l'évaluation d'avoir un format de vision à cinq ans.
      Ainsi, si vous décidez de conserver la période annuelle pour le suivi et l'évaluation, je vous conseille d'adopter cette approche du SMER avec un modèle basé sur des objectifs et des cibles spécifiques qui peuvent aider à définir les questions quantitatives et qualitatives de l'évaluation. 

      Je recommande également d'utiliser la collecte digitale au niveau nationale et de valider les résultats de l’évaluation par une approche participative.

    • Cher Paul,

      Merci pour cet échange très apprécié.

      Je suis un agent national de suivi et évaluation et de gestion des connaissances au Sénégal et peut-être que ma petite expérience peut apporter quelques réponses aux deux questions. De nouveaux profils émergent et se développent qui combinent ces deux missions et ce, parce que la relation étroite entre ces deux fonctions est d’avantage prouvée.

      Le projet GAFSP MMI (Global Agriculture and Food Security Program Missing Middle Initiative) pour lequel je travaille est un projet pilote. Les fonctions de S&E et de gestion des connaissances sont importantes pour le traitement des données, la capitalisation et les ateliers sur les leçons apprises. Dans ce projet, la gestion des connaissances est un travail participatif qui inclut les membres de l'unité de coordination : après la mission de coordination, notre objectif est de décider, sur la base des enseignements tirés et de la capitalisation des connaissances, s'il faut ou non intensifier l'initiative pilote et de quelle manière. 

      Dans le cas de programmes ou de plans plus importants composés de nombreuses composantes, vous devez créer un département de S&E et de gestion des connaissances avec une équipe composée du chef d'équipe, du responsable du S&E pour la gestion des données, du responsable du S&E pour la gestion des connaissances et d'un responsable du S&E pour la communication des données. D'autres options et formats pour la composition de l'équipe sont possibles en fonction du type d'organisation.

      Bassirou

       

    • Cher Eoghan,

      Je trouve votre sujet très intéressant; l’inclusion du handicap est un défi dans les interventions des programmes. En général, les interventions rurales des Nations Unies sont axées sur une approche d’inclusion des personnes handicapées. Donc, si nous considérions ce groupe comme un type de personnes vulnérables, nous pouvons juger de l’importance de ce sujet dans les interventions de l’ONU.

      Par exemple, dans notre étude récente sur le caractère socio-économique des ménages, nous avons découvert qu’en moyenne, dans un ménage composé de 14 personnes, seulement 5 sont actifs. Parmi les 9 inactifs qui représentent les plus vulnérables de la maison, 5 sont en moyenne des enfants, 2 sont des personnes âgées et 2 sont des personnes handicapées. 

      Je pense que le défi est dans l’ensemble du processus, de la planification du projet à l’évaluation. Nous devons inclure dans le projet une portée spécifique pour la dimension d’inclusion des personnes handicapées, comme le genre et le climat et d’autres dimensions. Si nous incluons la dimension handicap dans le cadre des résultats, les termes de l’évaluation prendront en charge la responsabilisation de l’intervention en matière d’inclusion des personnes en situation de handicap.

      Merci pour ce sujet important,

      Bassirou

    • Mes chers, 

      Je me joins à cette discussion intéressante, l’occasion pour nous de partager l’évaluation rapide en cours proposée par l’Unité de coordination pour le GAFSP MMI Sénégal. Aujourd’hui, dans cette situation pandémique, l’évaluation rapide est un soutien efficace à la décision pertinente en matière de politiques et à des mesures programmatiques pour les personnes les plus touchées. En décembre, dans l’étude de référence, nous avions utilisé le FIES pour évaluer la prévalence de l’insécurité alimentaire, à l’époque où nous avions une base de données dans le module FIES pour les ménages et les niveaux individuel. Dans cette situation, nous essayons d’utiliser l’évaluation avec cet outil pour estimer l’impact du Covid 19 sur la sécurité alimentaire et la vulnérabilité rurale. Une analyse comparative des données FIES décembre 2019 aux données FIES pour juin 2020 donnera à l’utilisation une information efficace sur l’impact du covid 19 sur la sécurité alimentaire. En parallèle, nous utiliserons les outils socio-économiques pour produire plus de preuves dans la situation rurale de cette pandémie. Nos données couvrent les domaines d’intervention du projet. La région de Tambacounda est définie comme la région la plus pauvre du Sénégal. Maintenant, à partir de l’extrapolation, les données peuvent être utilisées pour estimer la situation réelle de prévalence de l’insécurité alimentaire. Les résultats seront utilisés par le projet pour préparer la planification post-pandémie et les mesures nécessaires et aussi les sous-zones les plus touchées où les producteurs et les ménages en général ont besoin de plus de soutien.

      Cet exercice d’évaluation rapide est en cours, il s’agit donc d’un court extrait pour expliquer dans la situation d’urgence si vous avez des données de base comment une évaluation rapide avec outil de pratique, peut aider à améliorer la qualité des données et les politiques sur la sécurité alimentaire ....

      Je promets après la réalisation de produire un document de capitalisation si nécessaire à partager avec les membres.

       

    • Cher Njagi,

      Merci beaucoup pour ce lien partagé. L’initiative est en cours au Sénégal, la Banque mondiale est en collaboration avec le Bureau national des statistiques pour piloter l’évaluation entre juin et avril 2021 et la FAO en particulier la Division des statistiques contribue en formant les membres du bureau sur l’outil FIES adapté à Covid-19.

      Ce type d’évaluation est une évaluation au niveau macro au niveau national et nous prenons les résultats pour être alignés parfaitement dans les réponses des politiques nationales. Cependant, nous devons avoir une évaluation rapide plus spécifique dans les domaines du projet avec des données micro en ce qui concerne les objectifs et les indicateurs du projet. Nous sommes dans un état de proposition pour ce type d’évaluation rapide spécifique, mais notre approche sera d’une portée proposée par la FAO pour une évaluation rapide sans les enquêtes téléphoniques.

      Merci pour vos commentaires

    • Cher Moustapha et les autres,

      Merci pour ces contributions, qui nous en disent long sur les questions de suivi et d’évaluation.

      Dans la plupart des cas de définition des plans de suivi et d’évaluation, les acteurs ne se concentrent pas sur le terrain et sur l’objet du système, nous sommes plus concentrés sur les fonctions et les outils en fonction des besoins d’information parrainés par le donateur ou d’autres parties prenantes. Toutefois, si l’objectif principal du suivi et de l’évaluation est d’accompagner la mise en œuvre dans le sens d’une réflexion critique permanente pour obtenir les résultats et d’alerter sur les conditions critiques de la mise en œuvre de l’intervention, nous avons un défi dans la révision des plans de surveillance et d’évaluation. Pour certains, le suivi et l’évaluation sont deux fonctions complémentaires et pour d’autres, il s’agit d’une fonction unique de suivi-évaluation avec des activités de suivi permanentes et des activités d’évaluation périodiques et thématiques suivant les lignes directrices d’intervention. Aujourd’hui, nous sommes à l’ère de la gestion axée sur les résultats et de la budgétisation axée sur les résultats, d’où le lieu essentiel de suivi et d’évaluation pour le succès des programmes ou même la réalisation des ODD. Les programmes investissent davantage dans les réalisations et la communication et moins dans le suivi et l’évaluation, ce qui nécessite beaucoup de ressources conditionnées par l’employeur de l’intervention. Aujourd’hui, avec la numérisation des systèmes, nous avons moins de ressources humaines, mais cela n’empêche pas le coût des ressources matérielles de rester élevé pour une bonne mise en œuvre. Dans la plupart des pays, en particulier dans les pays en développement, les politiques de développement n’accordent pas beaucoup d’importance au suivi et à l’évaluation des ODD. Ils compilent les données reçues des programmes avec des partenaires pour exprimer des progrès, ce qui n’est pas une solution pertinente pour la nature objective du suivi et de l’évaluation. En 2016, j’ai proposé le projet ADMA (African Durable Measurement Agency) pour surmonter ce problème afin de résoudre la question de la pertinence et de l’incohérence des interventions dans la même localité et de noter les interventions par leur contribution à la réalisation des ODDs... (ci-joint).

    • Dans le cadre de la mise en œuvre du projet Sénégal du Programme mondial pour l'agriculture et la sécurité alimentaire Missing Middle Initiative (GAFSP MMI), l'équipe de la FAO basée sur le terrain a eu parmi ses missions la mise en place d'un système de suivi et d'évaluation participatif et inclusif. Aujourd'hui, nous avons décidé de capitaliser sur cette expérience afin de la partager à des fins bénéfiques. En résumé, le processus a débuté par un diagnostic de l'essentiel en termes de suivi et d'évaluation voire de gestion des données auprès des organisations de producteurs bénéficiaires au niveau du bureau avec l'équipe technique et au niveau du terrain avec les agriculteurs. Cette mission de diagnostic a permis de dimensionner le périmètre du système de suivi-évaluation avec un objet clair et ses domaines d'application. Cette mission a également permis d'avoir un regard et une discussion sur les outils actuellement utilisés par les agriculteurs dans le cadre de leurs activités afin de les intégrer dans le système après discussion et renforcement. La discussion permet de constater les insuffisances des agriculteurs et des autres parties prenantes afin de prendre ensemble l'initiative de renforcer le système dans cette direction. Après cette phase, l'unité a procédé à la conception du dispositif et des outils partagés avec les organisations de producteurs pour validation. C'est dans la mise en œuvre que nous avons rendu les organisations de producteurs responsables de leur participation et de leur renforcement afin qu'après le projet elles puissent déplier le dispositif. Chaque organisation de producteurs a son équipe formée de l'unité de coordination de manière progressive pour la mise en œuvre du dispositif. Ils sont dans la collecte de données quantitatives avec KoBo Collect et de données qualitatives avec Dictaphones et les points focaux dans la gestion de la base de données avec KoBo Collect. Aujourd'hui, la mise en œuvre du système est participative dans toutes les fonctions qui le composent dans son intégralité. Nous ne manquerons pas de partager l'expérience après la capitalisation avec beaucoup d'informations sur les méthodes et approches adoptées.

    • Chers Carlos et Chers membres,

      Merci de recevoir ma modeste contribution.

      Quelle est votre expérience de l'utilisation des théories du changement?

      Je viens de faire 1 an à la FAO en tant que responsable du suivi et de l'évaluation dans le cadre du programme GAFSP Missing Middle Initiative. J'ai appris beaucoup de choses à travers you@FAO dans la formation sur les directives de S&E de la FAO. Je pense que la FAO a une solide expérience en évaluation avec de nombreux cas pratiques. Si je ne me trompe pas, la TdC n'est pas un outil très populaire.

      Dans mes expériences précédentes en tant que responsable du suivi et de l'évaluation, nous avons utilisé la TdC pour la communication sur le projet ou le programme mais aussi pour partager la logique d'intervention du projet avec les parties prenantes (partenaires, bénéficiaires, etc.) afin de promouvoir la revue critique concentrée sur les points clés du projet. C'est un outil demandé par plusieurs bailleurs de fonds de formats différents, sous forme de diagramme ou de tableau qui respecte toujours la même logique à court terme pour les résultats directs, à moyen terme pour les effets et à long terme pour les impacts. Le but attendu serait de développer une phrase résultante, c'est-à-dire la théorie qui, dans un texte simple, explique le projet ou le programme en complexité.

      Quelle est la principale valeur ajoutée de ces théories, selon vous?

      À la FAO, j'ai découvert dans les documents de projet que l'accent était davantage mis sur les cadres logiques et les cadres de résultats, qui sont également des outils aussi pertinents que la TdC mais très complexes pour la communication. La TdC peut être un outil qui englobe ces deux autres outils tout en permettant une lecture sur la logique d'intervention et la pertinence des activités ou actions à mener. La ToC retrace la réponse des problèmes aux résolutions. S'il s'agit d'un programme, la TdC est le meilleur outil pour définir une vision mais aussi pour planifier une mise à l'échelle participative.

      Dans le cadre du GAFSP MMI Sénégal, j'avais pris l'initiative en m'inspirant du Global ToC du GAFSP MMI de définir un ToC spécifique au projet qui s'aligne sur ce programme mondial tout en s'inscrivant au PNUAD (Programme national des Nations Unies pour le développement) et au CPP 2019-2023 . Sous forme de tableau, l'outil avait facilité la lecture de l'intervention et nous avons également conduit à une révision du cadre logique avec l'intégration de nouveaux résultats prenant en compte la dimension de genre. partagés avec les partenaires, en une seule phrase, nous avons harmonisé notre compréhension de la logique d'intervention du projet. cet outil a également conduit à l'élaboration d'une ligne directrice S&E qui prend en compte toutes les dimensions des résultats du projet.

      Selon vous, les théories du changement ont-elles fait une différence dans les programmes et projets que vous avez évalués, en particulier par rapport à d'autres outils de planification tels que les cadres logiques et les chaînes de résultats?

      La TdC est un outil stratégique pour les évaluations de projets ou de programmes. Au-delà des résultats définis dans le cadre logique ou de résultats, dans une évaluation, la TdC permet de définir des contributions à des macro-indicateurs se référant à des politiques ou programmes plus larges qui incluent une intervention. Avec la TdC, nous avons souvent identifié des facteurs pour une intervention réussie au-delà des résultats attendus par rapport à la situation de référence dans la zone d'intervention. C'est un outil qui dans une évaluation permet de voir les thèmes transversaux et la chaîne justifiant la contribution du projet.

      À mon humble avis, je pense que la FAO doit définir une théorie du changement de la faim zéro (si elle n'existe pas). Cette théorie s'inspirera des représentations pour définir les théories de leurs programmes pays et enfin de ces théories des programmes pays s'inspireront des théories du changement propres à chaque projet. Ce travail contribuera à améliorer la logique d'intervention et facilitera grandement les évaluations à tous les niveaux. Comme le FPMIS pour le suivi budgétaire, un tel portail pourrait être développé pour suivre les changements. Tous les programmes et projets peuvent être inclus dans ce portail avec un alignement des résultats attendus et des changements attendus sur les changements qui définissent la faim zéro dans sa globalité.

       

    • Salut à tous,

      Je pense que la dimension de genre est très importante dans les programmes agricoles. Au Sénégal par exemple, le projet pilote « Initiative Missing Middle » (MMI) du Programme mondial pour l'agriculture et la sécurité alimentaire (GAFSP) est axé sur les femmes et les jeunes, les plus vulnérables à l'accès à la nourriture et au bien-être. Quoi que l'évaluateur doive faire, la différence entre les femmes entrepreneurs rurales qui ont généré des revenus grâce à la commercialisation et les petites agricultrices qui ont généré des revenus naturels pour les besoins alimentaires de leurs familles sur une petite terre doit être prise en compte. Pour de nombreuses femmes des zones rurales, les activités agricoles sont un soutien aux besoins des familles et si vous évaluez les résultats du côté de l'entreprenariat, vous risquez d'avoir une approche pas adaptée.  Parfois, dans certaines spéculations, nous trouvons des femmes entrepreneurs, mais pour la majorité, l'activité des femmes dans le secteur agricole dans les zones rurales est pour la subsistance quotidienne des familles et pour l'évaluateur il est très important de se concentrer sur la contribution des femmes dans les familles respectives subsistance de ses activités avec des outils quantitatifs et qualitatifs. Il est également très important d'inviter les hommes à lui donner les moyens de contribuer aux femmes dans les familles et à comprendre comment ils perçoivent les activités des femmes dans les familles et à l'extérieur des familles. Beaucoup de terrains réservés aux femmes se trouvent à côté de la maison ou de l'espace communautaire (communément appelés «champs de cas»).

    • Au Sénégal, comme dans beaucoup de pays la disponibilité des données agricoles reste toujours un challenge. LA FAO Sénégal dans le cadre du programme GAFSP MMI, est entrain d'expérimenté une nouvelle initiative dans ce domaine pour faciliter la disponibilité des données du secteur agricole. le principal souci est l'agriculture des exploitation familiale ou des petits exploitants agricoles qui représente plus de 60% de la production agricole au Sénégal. Ainsi dans cette nouvelle initiative, les données sont cherchés à la base par le biais des organisations de producteurs. il 'agit de former des animateurs et superviseurs issus des organisations de producteurs en collecte de données quanti et quali d'évaluation et de suivi agricoles via des tablettes Android qui sont mis à leurs dispositions contenant l'application KOBOcollect. dans cette perspectives avec l'entrée des organisations de producteurs qui sont sous la supervision des Directions régionales de l'agriculture nous pensons établir un dispositif qui permettra d'avoir en permanence des données actualisées. Aujourd'hui, nous sommes en phase pilote de cette initiative dans la région de Tambacounda avec le projet GAFSP MMI inscrit dans une logique de renforcement de l'autonomisation des organisation de producteurs pour contribuer aux renforcements de la productivité des petits exploitants qui sont affiliés. la mise à l'échelle de cette nouvelle dispositive avec l'entrée OP, pourrait permettre au Sénégal de faire face à ce challenge de données de la production agricole au niveau national. Ainsi l'expérience pourrait aussi partager par d'autres de la sous région voire ailleurs dans le monde.