Cohérence des interventions dans le secteur agricole

Cohérence des interventions dans le secteur agricole
6 contributions

Cohérence des interventions dans le secteur agricole

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©FAO/Giulio Napolitano

Chers membres,

Je voudrais partager avec vous l’un des thèmes auxquels je travaille en ce moment

Au Burkina Faso, le secteur agricole constitue le champ de l'intervention d'une multitude d'acteurs (Ministère de l’agriculture, Ministère de la recherche (INERA), ONG, PTF, Association et organisations paysannes). Au titre du Programme d’investissement prioritaire (PIP), il est dénombré plus de 80 projets et programmes de développement mis en œuvre par l’administration publique dans le secteur agricole. En plus, de ces projets, il existe une kyrielle d’interventions menées par d’autres catégories d’acteurs autre que l’administration publique. Il s’agit d’interventions mises en œuvre directement par des partenaires techniques et financiers, des Organisations non gouvernementales, des associations, etc.

A priori, l'intérêt et les actions de tous ces acteurs constituent un excellent atout pour le développement du secteur agricole et atteindre un des « Hight five » de l’Union Afrique à savoir « Nourrir l’Afrique ».

Mais force est de constater sur le terrain que les interventions ou les stratégies de mise en œuvre sont parfois antagonistes et annihilent les résultats et progrès obtenus. En effet, dans le cadre de certaines évaluations de projets agricoles, des constats portant sur le manque de cohérence des interventions sont légions. L’exemple le plus récent rencontré dans le cadre d’une évaluation concernent la mise en place par une ONG de formateurs endogène (rémunéré par les bénéficiaires) au profit des producteurs d’une localité du pays et l’organisation de sessions de formation (gratuite et avec un paiement de perdiems pour la restauration) de producteurs sur les mêmes thématiques développé par les formateurs endogène.

En outre, ce manque de cohérence externe dans les stratégies d'interventions induisent souvent des comportements stratégiques (biais) chez les bénéficiaires. Ainsi, l'intervention est perçue comme une source de revenu à court terme au lieu d'être un moyen de changement durable. En effet, lors des enquêtes auprès des producteurs, il ressort clairement qu’ils maîtrisent les bonnes pratiques culturales et sont conscients des avantages qu’elles pourraient leur apporter. Cependant, le niveau d’adoption de ces bonnes pratiques agricoles demeure faible et un nombre non négligeable de producteurs sont toujours dans une logique d’assistance permanente.

Le foisonnement de projets agricoles et souvent de microprojets ne constitue-t-il pas un facteur négatif pour l'atteinte des résultats de développement dans le secteur agricole?

Quelles sont les bonnes pratiques en matière de mise en place d’un cadre fédérateur d’interventions dans le secteur agricole ?

Des pays ou des Organisations internationales comme la FAO ont-ils déjà mené des évaluations sur la cohérence des interventions dans le secteur agricole? si oui quels sont les principaux constats? et quelles sont les solutions possibles?

 

Nabyouré Jean Stanislas OUEDRAOGO
Economiste/Spécialiste en Suivi-Evaluation
Programme d'Amélioration de la Productivité Agricole des Petits Exploitants en Afrique Subsaharienne (SAPEP-Burkina)
Secrétaire Général du RéBuSE
 

Cette discussion est terminée. Veuillez contacter info@evalforward.org pour plus d'informations.
  • Merci à tous pour vos contributions très pertinentes.

    Je note plusieurs propositions de solutions très intéressantes. En effet, un cadre global d'intervention et un véritable leadership des pays bénéficiaires pourraient être une voie possible. Dans certains domaines comme l'éducation, le "panier commun" est testé afin d'assurer une plus grande cohérence et efficacité des interventions. En outre, comme l'a souligné le webinaire d'hier sur les "systèmes de suivi et d'évaluation des politiques agricoles" organisé par EvalForward et RFE, le renforcement des capacités des systèmes de suivi et d'évaluation pourrait être une solution. En fait, nous ne pouvons que "guérir" ce que nous avons diagnostiqué. "Si, dans nos politiques et interventions agricoles, nous nous contentons de suivre les résultats obtenus, sans évaluer en profondeur l'obtention des résultats, nous risquons toujours de gaspiller nos maigres ressources pour des impacts très faibles et parfois négatifs.

    Je voudrais terminer en faisant un clin d'œil au poste de Tim Njagi. Vous abordez un problème très intéressant qui fera l'objet d'un prochain debat. Il s'agit de la faible adoption des technologies vulgarisées dans le secteur agricole dans de nombreux pays africains. En effet, après des années de vulgarisation de certaines technologies très essentielles pour améliorer la productivité des exploitations agricoles, nous avons parfois l'impression de stagner. Je vous ferai part d'un post très prochainement afin que nous puissions discuter de la question afin de dégager ensemble quels peuvent être les déterminants de la non adoption des technologies et quelles sont les nouvelles pistes que nous pouvons explorer.

    Meilleures salutations

     

     

  • Merci, Jean, d'avoir lancé une discussion très intéressante.

    À mon avis, l'efficacité des programmes et des projets agricoles est fortement influencée par leur conception, les leçons tirées de ce qui s'est passé et la capacité à s'adapter aux situations locales. Comme les données et le S&E sont peu nombreux et que l'appréciation a été faible dans le passé, nombre des changements qui pourraient être apportés en temps réel ne se sont pas produits. Au niveau politique, il est important d'évaluer pourquoi nous avons un impact relativement faible sur l'ensemble qui est atteint dans le secteur. Par exemple, pourquoi l'adoption est-elle faible malgré la promotion et la campagne en faveur des bonnes pratiques agricoles ? D'après notre expérience, l'incohérence des politiques explique cela. Selon notre expérience, bien que la promotion des technologies ait été bien faite, la plupart de ces technologies nécessitent des intrants qui sont importés. Une contre-politique de taxation garantit que le coût des intrants reste élevé et donc que les agriculteurs, qui sont très rationnels, choisissent d'utiliser des technologies locales parce que cela a un sens économique.

    Lors de la mise en place de cadres d'intervention unificateurs, il est important d'élargir la portée au-delà des acteurs agricoles traditionnels, d'associer les acteurs du commerce, de la finance, etc. pour s'assurer que le soutien politique et les leviers nécessaires sont en place, ou du moins qu'il n'y a pas de politique de contre-pouvoir qui annule les gains qui peuvent être obtenus dans le cadre de la politique agricole. Il faut également comprendre l'environnement politique plus large dans lequel nous évoluons.

    J'ai joint un lien vers certains des exemples d'incohérence politique pour une contextualisation plus poussée. Veuillez consulter le site : https://theconversation.com/how-incoherent-farm-policies-undermine-kenyas-transformation-agenda-140562

  • Salutations !

    Plutôt que de répondre à l'ensemble des questions posées ici, on pourrait penser qu'il serait utile de proposer une voie possible pour avancer une approche qui pourrait aider à surmonter les difficultés évoquées précédemment.

    Naturellement, cela demandera beaucoup de travail car le nombre de personnes que l'on devra influencer est très important.

    Meilleurs vœux !

    Lal Manavado

    (voir piece jointe, en anglais)

  • Chers OUEDRAOGO et collègues,

    J'aime beaucoup le sujet en question. Envisageons un scénario. Imaginons que la main gauche soit en conflit avec la main droite. Ou qu'une main reproduise ce que l'autre fait. Résultat : tout le corps en souffrirait. Si cela devait se produire dans les interventions de développement, et c'est malheureusement le cas, c'est contre-productif et autodestructeur.

    Merci Serdar de partager votre réflexion qui, lorsqu'elle a été suivie, s'est avérée efficace pour lutter contre les doubles emplois dans le développement, le gaspillage des ressources et les effets négatifs sur la vie et les moyens de subsistance des communautés.

    J'aimerais partager mes deux sous :

    1.         Créer et travailler dans des groupes de travail techniques ou thématiques pour les examiner et se soutenir les uns les autres. J'ai trouvé cela efficace. Par exemple, j'encourage les partenaires de développement à planifier et à mener une évaluation multipartite et multi projets dans une communauté plutôt que de le faire chacun de son côté. Lorsqu'elle est réalisée en silos, cela nécessite plus de temps et de ressources supplémentaires de la part de toutes les parties prenantes, y compris les membres de la communauté. Lorsque l'évaluation est réalisée par plusieurs parties prenantes, elle permet d'économiser des ressources pour les deux parties. Elle ajoute de la crédibilité et un sentiment d'appropriation et d'appartenance parmi tous les acteurs. Il devient plus facile de plaider en faveur de l'utilisation des résultats d'évaluation générés conjointement. Elle permet de coordonner la programmation et d'améliorer les résultats en matière de développement. C'est là qu'intervient la responsabilité de sensibiliser non seulement les acteurs du développement mais aussi les communautés. Toute personne impliquée dans le désalignement et donc la mal utilisation de ressources limitées doit être tenue de rendre des comptes.

    2.         Plateformes d'échange et de partage pour l'apprentissage et la diffusion des résultats / preuves (légèrement une extension du point ci-dessus) : En cette ère axée sur les médias, aucun acteur du développement ne souhaite être à la traîne. Chacun veut être à la table haute pour présenter ce qu'il fait (cela me semble naturel et acceptable lorsqu'on le fait avec intégrité). En étant invité à un forum de partage par le partenaire x, le partenaire y peut être encouragé à faire de même à l'avenir. Certains acteurs du développement pensent à tort qu'en gardant l'information pour eux, ils auront un avantage concurrentiel sur les autres. Il est prouvé que les organisations de développement qui sont ouvertes et qui partagent les enseignements en tirent davantage profit, et deviennent finalement la puissante source de preuves sur ce qui fonctionne ou sur la façon de remédier à ce qui ne fonctionne pas. Elles attirent ainsi des opportunités de financement et de partenariat.

    3.         Sur un plan personnel, voire politique, j'ai vu ces interventions de développement conflictuelles et faisant double emploi, reflétant en quelque sorte l'absence ou le manque de leadership en matière de développement durable. La bonne gouvernance peut faire la différence. Il est de notoriété publique que la plupart (sinon toutes) les interventions de développement sont interconnectées, interdépendantes et s'enrichissent mutuellement. Nos collègues l'ont clairement souligné. Une très bonne leçon est cette pandémie de covid-19. Il s'est avéré difficile pour les interventions sociales, éducatives, économiques, agricoles, etc. d'obtenir des résultats lorsque la santé est menacée. Je suppose qu'aucun secteur ou acteur du développement ne peut naviguer seul dans le paysage actuel du développement et espérer des résultats durables. Il en va de même au sein d'un même secteur.

    En plus des forums et des lignes directrices de développement mentionnés par mes collègues, je pense que la participation des communautés à la conception et au suivi des projets par le biais de pratiques de responsabilisation peut contribuer à relever ce grave défi à terme.

    Restez en sécurité et en bonne santé en ces temps de folie !

    Avec mes salutations distinguées,

    Jean

    The African Capacity Building Foundation

  • Cher Nabyouré Jean Stanislas OUEDRAOGO,

    Merci beaucoup d'avoir soulevé cette question stratégique, qui est au cœur des discussions tenues aujourd'hui dans le contexte des meilleures pratiques et des voies de développement pour la réalisation de l'Agenda 2030. Tous les pays, tous les acteurs du développement, les communautés et les individus devraient agir dans le cadre de partenariats collaboratifs et productifs pour progresser vers la réalisation des objectifs de développement durable.

    La prolifération des interventions en matière de développement pourrait en effet devenir un facteur négatif, si leur univers est composé de projets qui n'exploitent pas les synergies potentielles et les complémentarités apparentes, et ne sont pas fondés sur des partenariats reposant sur une analyse solide des avantages mutuels générés par l'union des forces, des capacités et des ressources en vue d'atteindre des objectifs communs.

    Nous vivons dans des communautés et des environnements qui sont affectés par une multitude de facteurs interconnectés, définis au sens large comme des facteurs sociaux, économiques, environnementaux, liés à la santé et autres facteurs de développement. En conséquence, les interventions en matière de développement doivent être élaborées en accordant toute l'attention requise à ces liens, interconnexions et compromis. Il existe des exemples de bonnes pratiques utilisées par les organisations de développement pour coordonner et consolider l'univers des interventions de développement afin de prendre pleinement en compte le contexte de développement et d'exploiter les complémentarités potentielles en abordant les questions de développement intrinsèquement interdépendantes et contestées. Certains de ces exemples sont présentés ci-dessous :

    - Le plan-cadre des Nations unies pour l'aide au développement, s'il est planifié en tenant dûment compte du contexte local et en s'appuyant sur une analyse solide des problèmes de développement, guidera les entités des Nations unies et les autres acteurs du développement dans la production d'un ensemble cohérent et bien coordonné d'aides au développement visant à atteindre les buts et objectifs nationaux de développement.

    - Le Pacte mondial des Nations unies qui a contribué à la création d'initiatives multipartites, soutenues par les Nations unies, les institutions financières internationales, les entreprises privées et les petites et moyennes entreprises, pour relever les défis du développement de manière plus coordonnée.

    - Les mécanismes de financement commun des Nations unies, qui servent de canaux pour orienter les flux de développement et d'aide humanitaire provenant de divers groupes de facteurs externes par le biais de programmes nationaux de budgétisation et de financement, ont contribué à améliorer l'efficacité, à réduire les doubles emplois et à promouvoir l'alignement entre un large éventail d'acteurs.

    Ce ne sont là que quelques exemples du passé récent. La nouvelle génération des plans cadre de coopération des Nations unies pour le développement durable (https://unsdg.un.org/fr/SDGPrimer), est en cours d'élaboration pour faire passer le paradigme de l'aide au développement de l'assistance à la coopération, et des contributions individuelles des agences de développement à une réponse collective et cohérente aux opportunités, aux lacunes et aux défis des pays.

    Les nouveaux cadres de coopération prendront en compte les priorités de développement selon les multiples perspectives des divers groupes de parties prenantes, en prenant leurs points de vue comme base pour élaborer un ensemble cohérent de mesures d'aide au développement. Ce faisant, les cadres de coopération viseront à mettre au point des interventions qui tiennent pleinement compte des effets potentiels dans les différents secteurs. S'ils sont bien conçus et mis en œuvre, ces cadres de coopération guideront la transformation des projets de développement en un ensemble cohérent et bien coordonné d'aide au développement, aligné sur les plans nationaux visant à atteindre les objectifs de développement durable.

    Juste une réflexion.

    Serdar Bayryyev

    Food and Agriculture Organization

     

     

     

     

     

     

  • La multiplicité des projets de développement est une réalité en Afrique. Au niveau de chacun des ministères, il y a souvent une multitude de projets sans réelle cohérence interne. Cette situation est la source d'une action inefficace contre les principaux problèmes socio-économiques et environnementaux en Afrique : le chômage, la faim, la pauvreté et le changement climatique. C'est le constat fait par le Programme des Nations Unies pour l'Environnement (PNUE) et qui a justifié la création de Task Forces politiques inter-agences dans ses actions dans le cadre du processus de lutte contre le changement climatique en Afrique.

    Les réponses ci-dessous aux questions débattues permettent de mieux comprendre la situation.

    1) Le foisonnement de projets agricoles et souvent de microprojets ne constitue-t-il pas un facteur négatif pour l'atteinte des résultats de développement dans le secteur agricole?

    La multiplicité des interventions et des acteurs ayant des logiques, des approches, des objectifs, des stratégies et des méthodes différents pose de sérieux problèmes. En effet, la multiplicité des projets de développement génère souvent des conflits ; des conflits d'intervention que les populations bénéficiaires regardent impuissantes comme une scène. En réalité, beaucoup de ces projets se limitent à des résultats intermédiaires (outputs), de sorte que les changements qui peuvent être mesurés ou décrits sous forme d'effets et d'impacts (résultats de développement) ne sont pas atteints, du fait que d'autres facteurs importants ne sont pas pris en compte. Il peut également s'agir d'une mauvaise identification du problème de développement lui-même sur lequel le projet est basé depuis le début. Lorsque le problème identifié est un faux problème, le résultat de développement prévu ne peut être atteint, car malgré les actions, le vrai problème et ses causes demeurent. Lors de l'identification du problème, de la définition des stratégies et du choix des méthodes et des actions, il faut veiller à ce qu'il n'y ait pas de risque d'antagonisme entre les interventions sur le terrain au stade de la mise en œuvre. La multiplication des projets agricoles a souvent souffert de l'absence d'un axe fédérateur qui pourrait forcer leur cohérence.

    2) Quelles sont les bonnes pratiques en matière de mise en place d’un cadre fédérateur d’interventions dans le secteur agricole ?

    Comme indiqué précédemment, pour une efficacité globale, les différents programmes, projets et micro-projets devraient converger vers un axe fédérateur qui garantirait leur cohérence ; soit ils découlent d'un même plan de développement, soit d'un même plan stratégique, etc. Ce n'est pas souvent le cas. L'élaboration d'un plan de développement fédérateur au niveau de la Commune ou du District, évalué et mis à jour périodiquement, pourrait garantir de meilleurs résultats. Une autre bonne pratique consiste à exiger l'établissement d'une carte des autres acteurs intervenant dans la zone et la formalisation d'un cadre de synergie avec eux, afin d'identifier des actions complémentaires et d'éviter que plusieurs projets ne répètent les actions dans la même localité. Cette approche permet de déplacer le projet vers d'autres localités si nécessaire dans le cas où les actions des autres acteurs sont similaires à ce qui est prévu dans le nouveau projet. Au Bénin par exemple, le projet national de lutte contre le changement climatique, appelé "Projet d'adaptation basé sur l'écosystème (PABE)", qui a été lancé grâce au financement du Fonds vert pour le climat (FVC) et du Programme des Nations unies pour l'environnement (PNUE), s'inscrit dans cette approche de bonne pratique. Le PABE, lancé le 21 septembre 2020, intègre dans sa démarche l'analyse de la synergie des actions entre les autres acteurs du développement dans son domaine d'intervention.

    3) Des pays ou des Organisations internationales comme la FAO ont-ils déjà mené des évaluations sur la cohérence des interventions dans le secteur agricole? si oui quels sont les principaux constats? et quelles sont les solutions possibles?

    L'inventaire réalisé cette année 2020 sur les projets déjà mis en œuvre dans les sept communes/districts du PABE a révélé de nombreux autres projets en cours sur le terrain. Il s'agit d'une vingtaine de projets qui existent déjà dans les communes/districts du PABE, qui ne sont que 7 sur les 77 communes du Bénin. Il s'agit d'une initiative du PNUE et du GCF. Une phase de la solution proposée au PABE est la tenue d'un atelier afin d'établir une carte de synergie des actions avec les acteurs qui intervenaient déjà sur le terrain en matière d'agriculture et de foresterie durables. Cela a permis de disposer d'une base de données sur les acteurs en vue d'établir des partenariats, et d'identifier des actions complémentaires aux niveaux spatial et opérationnel.