Georgette [user:field_middlename] Konate

Georgette Konate

Independent consultant
Independent consultant
Burkina Faso

Diplômée en sociologie de développement de la Faculté des Sciences Sociales de l’Université de Strasbourg II (France, 1983-1985 ;), madame KONATE Georgette TRAORE est l’une des pionnières de la promotion du genre dans les projets et programmes de développement au Burkina Faso, mais aussi dans la région du Sahel.

Formations, conseil, accompagnement, formulation de programme, évaluation, publications, études spécifiques, plaidoyer ont été les actions majeures qu’elle a menées durant plus de 30 ans d’abord en tant que chercheur au sein de l’université de Ouagadougou (CEDRES, 1985-1987), ensuite en tant qu’assistante conseillère genre au sein de l’Ambassade du Royaume des Pays Bas au Burkina Faso (1994-2000) et en tant que consultante et chef de cabinet conseil (depuis 2000).

Elle a participé à plusieurs études et travaux sur le développement rural en général et spécifiquement sur la prise en compte de la dimension genre dans les programmes et politiques de développement au Burkina Faso, au Mali, au Niger, au Sénégal.

 

 

My contributions

    • Chère Jackie

      Juste une modeste contribution en réponse aux questions importantes et pertinentes que vous avez soulevées sur le rôle et la place réservés aux femmes dans les projets et programmes portant sur le secteur agricole.

      Je commence par la dernière interrogation pour dire que la prise en compte de la thématique genre est indispensable si l'on veut atteindre les objectifs visés; induire des effets et impact positifs et durables pour tous et toutes dans les communautés avec lesquelles nous travaillons en tant qu'intervenants.

      L'approche genre est selon moi l'approche participative par excellence en matière de développement à condition que l'on se donne les moyens nécessaires pour sa bonne mise en œuvre (veiller à son intégration dans tout le cycle du projet et programme; faire recours à une expertise confirmée sur la question; s'assurer que toutes les activités concourant à la prise en charge de cette thématique sont budgétisées, etc...

      En ce qui concerne les leçons tirées; les effets les impacts des projets et programmes pour les femmes ainsi que les différentes recommandations faites sur ce thème; je recommanderai en guise d'exemples,  de vous référer particulièrement aux rapports d'évaluation des programmes pays de la FAO  au Burkina et au Niger; effectuées sous l'égide de l'OED ces dernières années. Pour le Burkina Faso l'évaluation a couvert la période 2010-2015. Tandis que pour le Niger l'évaluation s'est étendue sur la période 2011-2016. Les questions soulevées dans cette discussion l'ont été dans une certaine mesure dans les termes de référence de cet exercice.

      Des réponses à certaines questions sur la participation et l'autonomisation des femmes peuvent également ressortir de la riche documentation produite par la FAO et ses partenaires sur l'outil "Club d'écoute DIMITRA" utilisé au Niger ainsi qu'au Sénégal,(pour les cas que j'ai eu l'opportunité de visiter à la faveur d'évaluations ces dernières années).

      Désolée d'avoir été générale dans ma réaction mais je pense que pour ce thème ce sera plus utile de recourir aux vraies sources documentaires pour avoir des réponses plus précises.

      Cordialement

      Konaté Georgette
      Consultante indépendante
      Ouagadougou, Burkina Faso

       

  • Challenges of evaluation

    Discussion
    • Bonjour,

      Une petite contribution en réponse à l'importante et grosse question soulevée par Hynda sur les contraintes relatives aux évaluations des projets de développement rural ou de sécurité alimentaire. Difficile d'épuiser le sujet dans ce cadre...

      • Une grosse contrainte c'est le manque ou la qualité des études sur la situation de base ou situation de référence dans les zones d'intervention des projets. Quand ces études ne sont pas faites dans les règles de l'art (bon diagnostic, analyse complète de la situation de départ avec la participation des hommes et des femmes) l'évaluation par la suite n'est pas aisée. C'est une étape primordiale quand on veut travailler dans une perspective de changement qualitatif d'une situation donnée car elle permet de bien orienter les actions et de faire un choix pertinent des actions et des acteurs et actrices... Dans le cadre du contrôle d'avancement d'un projet de développement de l'agriculture dans une région au Burkina il y a quelques années, le projet avait identifié l'aviculture, entre autres, comme activité génératrice de revenus au profit des femmes. Cette activité n'a jamais prospéré dans les localités choisies tout simplement parce que culturellement c'est une activité toujours dévolue aux hommes pour préserver l'harmonie dans les familles... Un bon diagnostic et une bonne analyse au départ aurait permis de choisir des activités socialement acceptées ou de réfléchir à des stratégies devant aider à apporter les changements nécessaires pour le bien- être de tous.
      • Une autre difficulté c'est la formulation des indicateurs quantitatifs et qualitatifs: les indicateurs quand ils existent ne permettent pas toujours de mesurer comme il se doit les progrès ou les changements induits par les interventions au niveau des communautés.
      • La prise en charge des questions de genre: cette thématique est souvent oubliée ou rajoutée dans les documents de projets comme une pièce jointe; ce qui ne facilite pas les évaluations. Nous en avons déjà parlé je crois lors des échanges sur ce thème dans ce groupe (https://dgroups.org/?8cvm4jpt) . Le genre est une question transversale et être pris en charge dès le début du processus de formulation d'un projet. C'est une question très importante dans nos pays en Afrique ou les femmes contribuent en raison de 70 à 80 % dans la production agricole et maraîchère
      • Autre contrainte: le temps imparti à l'évaluation ainsi que le budget prévu à cet effet : il arrive que lors de la formulation de projets l'on ne prévoit pas suffisamment de ressources pour le suivi et l'évaluation. Cela porte préjudice par la suite pour une bonne réalisation de cette activité pourtant très importante pour la bonne mise en œuvre et l'atteinte des objectifs visés par les interventions.

      Ma modeste contribution sur ce sujet.

      Georgette

  • Gender and evaluation of food security

    Discussion
    • Bonjour à toutes et tous,

      Suite à mon message du 29/06/18 relatif à la thématique en objet, vous avez été nombreux à réagir ( Bintou du Mali, Elias et Emile du Bénin, Dowsen du Zimbabwe, Mustapha, Dorothy et Emmanuel …) en me donnant des informations, des points de vue ainsi que des références documentaires sur les questions proposées.

      Je suis conscience du fait que nous n’avons pas épuisé la question mais les réactions fort utiles que vous avez faites me permettront certainement de conforter mes propres opinions sur la question et surtout d’avancer dans mon travail avec plus d’assurance.

      Grand merci à toutes et tous et également à Alena pour ces informations très enrichissantes sur les questions posées.

      D'autres contributions sont les bienvenues!

      Cordialement

      Georgette