Ravinder [user:field_middlename] Kumar

Ravinder Kumar

Associate Professor - Monitoring and Impact
Natural Resources Institute, University of Greenwich
Royaume-Uni

I have experiences in international development and research relating to poverty, livelihoods, food and nutrition, agriculture, natural resource management, integrated water resource management, land tenure governance, responsible business investments, social enterprises and sustainability certification in agriculture commodities. Following are 7 areas of significant experience and expertise:

i. Provided monitoring and evaluation support to organisations and programmes in many sectors of international development, including international agricultural research and nutrition through the CGIAR system
ii. Conducted sustainability research in different agricultural commodities (oil palm, cotton, soybean, cocoa, cashew, groundnut, rubber, sugarcane) – focusing on social (which included food and nutrition security), economic and environmental dimensions.
iii. Facilitated design and implementation of monitoring, evaluation and learning systems, in rural livelihoods, agriculture, food and nutrition security, fisheries, forestry, integrated water resource management, social protection, social inclusion advocacy and women empowerment.
iv. Supported value chain development of agricultural commodities, building agriculture commodity supply chains for corporates, providing business development services to farm based enterprises including farmer producer groups and farmers’ co-operatives.
v. Conducted large-scale /complex evaluations using a range of methodologies and approaches –range of large scale, complex /multi-country programme, process, performance and impact evaluations, using both qualitative and quantitative methods– statistical analysis, outcome mapping, contribution tracing /analysis, theory of change based impact evaluations, experimental (randomised control trial) and quasi-experimental research etc. Also conducted organizational strategic reviews and institutional assessments.
vi. Facilitated programme design and evidence-based planning processes.
vii. Implemented development project: large scale implementation of integrated water resources management, agriculture value chains and local economic development projects.

Long term experience in India; professional experience in 14 other countries in East and West Africa, South and South East Asia – Bangladesh, Cambodia, Ethiopia, Ghana, India, Indonesia, Kenya, Nepal, Nigeria, Sierra Leone, Sri Lanka, Tanzania, Uganda, Malawi, Zambia.

My contributions

    • Merci beaucoup Daniel pour votre réponse réfléchie, stimulante et inspirante. Vous avez vraiment mis le doigt sur l'essentiel.  Le fait est que les indicateurs de performance actuels de l'agroécologie ne tiennent souvent pas compte du type d'approche multifonctionnelle et des avantages de l'agroécologie. Il semble évident que nous avons besoin d'approches harmonisées (comme l'a indiqué Jilian) et en même temps adaptées au contexte, qui puissent mesurer de manière adéquate les performances des systèmes agroécologiques en matière de réduction de la pauvreté, de santé humaine et d'environnement. Les nombreux exemples que vous avez cités et l'histoire d'un agriculteur inspirant (M. Zepheniah Phiri) sont tous révélateurs du potentiel de l'agroécologie si elle est bien comprise et mise en œuvre. Dans de nombreux débats universitaires, l'agroécologie est citée comme un programme politique des militants anticapitalistes et de la désindustrialisation. Il est clairement nécessaire de prouver que la poursuite de l'agroécologie vaut tous les investissements qui sont actuellement entrepris. Votre contribution apporte une réponse utile aux arguments qui remettent en cause la nécessité de l'"agroécologie". Nous devons améliorer notre compréhension et notre application de l'agroécologie, ainsi que les approches multifonctionnelles pour mesurer la "valeur" de l'agroécologie. Il y a du chemin à faire, en effet !

       

      Merci et bonne chance,

      Ravi

    • Chers participants,

      Merci pour vos contributions. Voici mes réponses et je suis impatient de recevoir d'autres idées et expériences de votre part et de la part des membres de la communauté d'Evalforward.

      Jillian, merci d'avoir partagé cet article extrêmement pertinent analysant et résumant les évolutions dans le domaine de la mesure des transitions agroécologiques au sein des exploitations/des ménages et au niveau des paysages/des systèmes alimentaires. Cet article est absolument incontournable pour les personnes qui travaillent au croisement de la mise en œuvre, de la recherche et de la mesure des impacts agroécologiques. Comme l'affirme cet article, «il n'y aura jamais d'instruments ou de cadres parfaits d'évaluation de l'agroécologie qui satisferont tous les objectifs dans tous les contextes possibles», c'est pourquoi nous devons discuter et débattre des différentes perspectives et expériences autour des principales questions relatives aux expériences/innovations méthodologique en cours dans différents contextes (y compris la mesure de l'agroécologie au niveau du paysage/système alimentaire qui est moins courante selon l'article) mais aussi de toutes les preuves empiriques qui montrent/réfutent la valeur de l'agroécologie. Il serait très intéressant d'entendre de telles perspectives/expériences de la communauté d'Evalforward.

      Dushyant, merci d'avoir proposé l'idée selon laquelle il est possible d'utiliser des données satellitaires au niveau du village/de l'exploitation pour suivre les changements en matière de transitions agroécologiques au niveau de l'exploitation. Cela a attisé ma curiosité et je serais très heureux s'il vous était possible de partager un exemple de réalisation à cette échelle (exploitation/village). Ce serait très utile aux responsables de programme/chercheurs/professionnels dans le domaine du suivi-évaluation pour comprendre ce qui a été réalisé et comment cette approche peut être appliquée pour suivre les transitions agroécologiques.

      Dario, merci d'avoir résumé l'utilité de TAPE pour comprendre les transitions agroécologiques et produire des données justifiant la contribution de l'agroécologie dans les domaines de la pauvreté, de la santé humaine et de l'environnement. Dans le cadre du projet de dispositif de recherche sur la nutrition, nous nous sommes considérablement inspirés de TAPE pour développer notre méthodologie d'évaluation des interventions d'agroécologie au sein d'un programme de l'Union européenne à Madagascar. Il s'agit d'une recherche quasi-expérimentale (approche des doubles différences) pour laquelle une étude de référence a été réalisée en 2022 et nous envisageons de mener une étude de fin en 2024-2025 pour voir les effets des interventions d'agroécologie. Hormis une enquête réalisée auprès des ménages (n=1695), nous avons déployé une approche qualitative pour comprendre tous les facteurs qui entravent ou favorisent l'agroécologie au niveau des exploitations ou des systèmes alimentaires. Dans le contexte malgache, ces facteurs sont les suivants: la précarité de la propriété foncière, la fragmentation des terres et les conflits, la mauvaise qualité et le coût élevé des intrants agricoles (semences, produits agrochimiques), l'insécurité et le vol des cultures et du bétail, le pouvoir de collectivisation et de négociation limité des producteurs, les solutions limitées en matière de stockage, le manque de fumier, la faiblesse des liens financiers et l'endettement des producteurs ainsi que le faible niveau d'autonomisation des femmes (organisation, opportunités et réalisations). Ces difficultés et beaucoup d'autres rencontrées par les producteurs limitent leur capacité à appliquer les principes et les pratiques d'agroécologie. L'une des principales réflexions de cette recherche est que les contraintes pesant sur l'adoption de l'agroécologie doivent être levées pour lui permettre d'obtenir des résultats dans les domaines de la pauvreté, de la santé humaine et de l'environnement. Il sera indispensable de comprendre les défis spécifiques au contexte et de trouver des solutions adaptées. Nous devons donc nous demander si les programmes d'agroécologie sont conçus de manière souple et systémique afin de comprendre ces défis spécifiques au contexte et d'y répondre.

      Ram, merci pour vos réflexions très utiles au débat et aux discussions en cours. Les cadres de pointage local, inclus également dans la méthodologie TAPE de la FAO, sont une excellente idée. Nous avons utilisé dans notre recherche à Madagascar la méthodologie du cadre de pointage local dans les groupes de discussion pour plusieurs éléments d'agroécologie tels que la résilience, la synergie, le bien-être et les droits des travailleurs agricoles, etc. Pour l'enquête auprès des ménages, une sorte de cadre de pointage local est également utilisée comme barème à cinq points permettant d'évaluer les différents aspects de l'agroécologie. Cela a été utile pour quantifier le statut des transitions agroécologiques. Nous envisageons d'utiliser de nouveau la méthodologie des cadres de pointage local en 2024-2025 lors de la mise en œuvre de la recherche finale à Madagascar et nous serons donc à même d'évaluer dans quelle mesure ces transitions agroécologiques ont lieu et, plus important encore, comment ces transitions (si elles sont en cours) contribuent à la réduction de la pauvreté, à la santé humaine et à l'environnement. Nous reviendrons sur ce forum pour partager les résultats de cette recherche.

      En ce qui concerne vos autres questions, il sera intéressant de connaître vos expériences, notamment comment et où vous avez utilisé ces indicateurs et ce qu'indiquent les résultats en termes de valeur ou d'intérêt des interventions liées à l'agroécologie, car c'est également l'un des points faisant l'objet de cette discussion.

      Merci infiniment à Expedit d'avoir partagé son expérience et à Abdoulaye d'avoir renforcé le message quant à la valeur de TAPE. Il est intéressant d'apprendre que vous avez utilisé TAPE dans différentes études au Bénin. Ce serait vraiment formidable que vous partagiez d'autres éléments sur ces expériences, telles que les adaptations que vous avez dû appliquer à TAPE pour répondre aux spécificités du contexte et les preuves empiriques obtenues pour prouver/réfuter l'intérêt des interventions liées à l'agroécologie. Ces réflexions apporteraient des enseignements utiles à cette communauté pour comprendre et concevoir de meilleures méthodologies de mesure de l'agroécologie.

       

       

  • Les innovations peuvent prendre différentes formes, qu’elles soient technologiques (aspect qui est sans doute le plus évident), organisationnelles, inhérentes aux entreprises, sociales ou politiques. Elles peuvent aussi impliquer des systèmes globaux. Il est absolument essentiel de comprendre ces aspects lorsque l’on évalue l’innovation.

    Les innovations dans les entreprises peuvent avoir un impact profond sur les populations à bas revenu, parfois appelées aussi «populations de la base de la pyramide» (BoP). Ces innovations peuvent être conçues en réponse aux problèmes de développement des populations BoP, telles que les petits exploitants (disposant d’une surface inférieure à 0,5 ha de terre) qui n’ont

    • Chers Paul et Bassirou,

      Merci d'avoir soulevé des questions très pertinentes. Dans ma pratique de l'évaluation, j'ai vu la gestion des connaissances comme ne faisant pas partie de la programmation ou comme travaillant séparément (ou devrais-je dire "à distance", le slogan actuel !) de la fonction de S&E, les jumeaux communiquant à peine entre eux. J'espère et je souhaite le succès de votre initiative/expérience visant à les regrouper au sein d'une seule unité ou à initier une forme de convergence. Comme vous le reconnaissez tous les deux, la gestion des connaissances et le S&E ont des rôles différents et des compétences requises différentes. Des synergies sont possibles, mais les tensions sont inévitables. La manière dont elles sont gérées dans un processus d'intégration déterminera son succès et son efficacité.  Il va sans dire qu'une répartition cohérente des rôles et des lignes de communication claires entre les différents membres de l'"unité unique" seraient la clé du succès. D'autant plus que les données de suivi et d'évaluation sont susceptibles d'alimenter les processus de gestion des connaissances. Parfois, la gestion des connaissances est sélective en termes de communication de certains éléments de suivi et d'évaluation, ce qui peut également créer des points de friction pour les membres de l'équipe de suivi et d'évaluation indépendants. Parfois, la gestion des connaissances exige des "histoires de réussite" de la part des équipes de S&E et des programmes. Inversement, pour une équipe de suivi et d'évaluation et un programme, la fonction de gestion des connaissances est cruciale pour l'adoption et le changement de comportement (généralement des résultats au niveau des résultats), et on s'attend donc à ce que la gestion des connaissances ait les capacités nécessaires pour relayer les preuves par le biais d'infographies conviviales et d'autres outils, en utilisant les médias traditionnels, sociaux et nouveaux pour mieux atteindre le public cible. En outre, une équipe de programme et de suivi et d'évaluation s'attendrait à ce que la communication soit cohérente et continue afin d'accroître la durabilité des messages et de maintenir la dynamique de l'adoption du programme. La gestion des connaissances peut percevoir cette attente comme quelque peu exagérée et les tensions qui en découlent doivent donc être gérées. Je suis sûr que vous êtes conscient de tous ces problèmes et que vous êtes en bonne voie pour parvenir à une convergence raisonnablement harmonieuse de la gestion des connaissances et du S&E, ce qui n'en constitue pas moins un défi.

      Je vous remercie et vous souhaite bonne chance,

      Ravi

    • Merci Svetlana, Silvia et les autres pour cette intéressante conversation. Nous semblons tous convenir que l'utilisation de la Theorie du Changement (TdC) dans la conceptualisation des programmes et également dans l'évaluation des programmes gagne du terrain. Puisqu'il s'agit d'un phénomène assez récent, au cours de la dernière décennie environ, lorsqu'un grand nombre de programmes et d'organisations ont commencé à intégrer la TdC dans leur façon de travailler, il pourrait être trop tôt pour dire quelle différence cela a fait pour ces programmes / organisations (je n'ai pas trouvé d'étude sur l'impact de l'utilisation des TdC!). À mon avis, d'après mon expérience de travail avec plusieurs programmes et organisations, trois cohortes peuvent exister sur la façon dont la TdC est utilisée:

      1. La TdC est devenue profondément ancrée: cette cohorte a utilisé la TdC dans tous les aspects de la planification, de la mise en œuvre et du suivi du programme. Vous conviendrez peut-être que ce ne sera pas une cohorte dominante, disons environ 10% des programmes et des organisations.
      2. La TdC est utilisée avec parcimonie / occasionnellement mais toujours de façon quelque peu utile - Il s'agit probablement d'une cohorte dominante (disons 50%), c'est-à-dire qu'une grande proportion des programmes et des organisations utilisent la TdC avec parcimonie mais de manière assez efficace. Ce que cela signifie que la conception du programme inclut la conceptualisation d'une TdC. D'autres examens annuels et évaluations de programme sont basés sur la TdC. La TdC est également constamment improvisée, chaque fois qu'un examen ou une évaluation a lieu dans cette cohorte. Cependant, dans cette cohorte, la motivation de l'utilisation de la TdC est impulsée par l'extérieur et les systèmes de suivi des programmes ne sont pas basés sur une TdC, ce qui limite également la rigueur avec laquelle les examens et les évaluations peuvent être effectués.
      3. La TdC est utilisée de manière superficielle: dans cette cohorte, la ToC peut exister ou non. Une TdC peut être conçue comme certains donateurs l'ont exigée mais pas utilisée par la suite. S'il n'y a pas de demande, une TdC peut ne pas exister. Cependant, la TdC peut être développée lorsqu'une évaluation est commandée, généralement par un évaluateur. Le programme ou l’organisation ne connaît toujours pas ou ne voit pas la valeur de la TdC et, par conséquent, ne la «possède» pas.

      La situation va évidemment changer à l'avenir, car de plus en plus d'agences et de programmes commencent à tirer profit de l'utilisation d'une TdC. La première et la deuxième cohorte peuvent donc augmenter. Cependant, pour accélérer le changement, je suppose que deux stratégies pourraient être utiles:

      1. Renforcer les capacités de conceptualisation des théories du changement de programme: La démonstration de l'utilité de la TdC dépend de la façon dont la TdC est bien conçue, capturant la logique du programme et les réalités du contexte. Les capacités à développer une TdC robuste peuvent être renforcées de plusieurs manières, dont l'une pourrait être de lancer des évaluations de l'évaluabilité des programmes. Les évaluations de l'évaluabilité des programmes ont le potentiel d'améliorer la conception des programmes et les systèmes de S&E associés.
      2. Sensibiliser les mandants clés à la TdC - Étant donné que tout changement de pensée et de travail nécessiterait une adhésion, il est évident que la façon de travailler de la TdC exigerait que les mandants clés (donateurs, décideurs, organisations mettant en œuvre des programmes, etc.) comprennent la nécessité de la TdC. Ici, une communauté de pratique comme EvalForward et d'autres peuvent continuer à engager et à faciliter les conversations et à démontrer / montrer comment l'utilisation d'une TdC peut aider à une meilleure conception de programme et à une gestion axée sur les résultats et peut également avoir d'autres avantages.