Bonjour à vous chers-ères membres de Eval Forward.
La question de Gorgette est effectivement très intéressante comme sujet de débat mais difficile d’y répondre de façon pratique. A partir de mes expériences, j’ai compris que toute la difficulté d’application du genre(EFH) dans les programmes d’évaluation, se trouve dans sa transversalité aux différents secteurs mais aussi aux sous-groupes sociaux. Le plus compliqué est aussi la capacité de l’évaluateur-rice à pouvoir faire une analyse intégrée selon les objectifs, les résultats attendus et la méthodologie utilisée. C’est pourquoi, le genre dans l’évaluation nécessite une compétence dans l’évaluation mais aussi dans l’analyse sociale genre.
En fait, l’analyse genre est intégrée et transversale à tout le dispositif de l’évaluation notamment l’analyse des éléments d’évaluation (pertinence – efficacité – durabilité – efficience …) et celle des indicateurs du programme en question. Evidemment, il est plus efficace d’avoir une équipe d’évaluateurs-trices avec des compétences diverses en lien avec les objectifs visés. Le genre n'est pas la femme, bien qu'on cherche à lever des contraintes sociales qui limitent l'épanouissement de cette catégorie. Vous convenez bien avec moi, que ces contraintes ne se situent pas au seul niveau de la femme, mais notamment dans les façons de vivre, le regard de l'autre envers elle, les comportements, les valeurs sociales etc. Toutes choses qui donnent, maintiennent et perpétuent le pouvoir du masculin sur le féminin et qui engendre pour elle un confinement dans un statut inférieur. L'analyse sociale est nécessaire pour comprendre ce système dans le contexte de la sécurité alimentaire, afin d'agir pour réduire ce pouvoir au profit du féminin. C'est à ce seul titre, qu'on peut envisager une sécurité alimentaire durable et efficace et qui donne la chance aux ménages, aux communautés et à nos pays d'accéder au bien être alimentaire. On a l’habitude d’avoir une liste d’indicateurs genre, mais je pense qu’avec le temps, ceux-ci se sont avérés inefficaces, car la sécurité alimentaire est un secteur assez vaste. L’analyse intégrée des indicateurs lors de l’évaluation demande aussi des réflexions d’adaptation selon le programme, le contexte social et les objectifs de l’évaluation.
Enfin, je pense que la réponse à vos questions se trouvera dans le travail d’équipe et la complémentarité des compétences constituées pour l’évaluation. Toutefois, on pourra en faire un sujet de débat afin de mettre les expériences des uns et des autres à profit.
RE: Gender and evaluation of food security
Bonjour à vous chers-ères membres de Eval Forward.
La question de Gorgette est effectivement très intéressante comme sujet de débat mais difficile d’y répondre de façon pratique. A partir de mes expériences, j’ai compris que toute la difficulté d’application du genre(EFH) dans les programmes d’évaluation, se trouve dans sa transversalité aux différents secteurs mais aussi aux sous-groupes sociaux. Le plus compliqué est aussi la capacité de l’évaluateur-rice à pouvoir faire une analyse intégrée selon les objectifs, les résultats attendus et la méthodologie utilisée. C’est pourquoi, le genre dans l’évaluation nécessite une compétence dans l’évaluation mais aussi dans l’analyse sociale genre.
En fait, l’analyse genre est intégrée et transversale à tout le dispositif de l’évaluation notamment l’analyse des éléments d’évaluation (pertinence – efficacité – durabilité – efficience …) et celle des indicateurs du programme en question. Evidemment, il est plus efficace d’avoir une équipe d’évaluateurs-trices avec des compétences diverses en lien avec les objectifs visés. Le genre n'est pas la femme, bien qu'on cherche à lever des contraintes sociales qui limitent l'épanouissement de cette catégorie. Vous convenez bien avec moi, que ces contraintes ne se situent pas au seul niveau de la femme, mais notamment dans les façons de vivre, le regard de l'autre envers elle, les comportements, les valeurs sociales etc. Toutes choses qui donnent, maintiennent et perpétuent le pouvoir du masculin sur le féminin et qui engendre pour elle un confinement dans un statut inférieur. L'analyse sociale est nécessaire pour comprendre ce système dans le contexte de la sécurité alimentaire, afin d'agir pour réduire ce pouvoir au profit du féminin. C'est à ce seul titre, qu'on peut envisager une sécurité alimentaire durable et efficace et qui donne la chance aux ménages, aux communautés et à nos pays d'accéder au bien être alimentaire. On a l’habitude d’avoir une liste d’indicateurs genre, mais je pense qu’avec le temps, ceux-ci se sont avérés inefficaces, car la sécurité alimentaire est un secteur assez vaste. L’analyse intégrée des indicateurs lors de l’évaluation demande aussi des réflexions d’adaptation selon le programme, le contexte social et les objectifs de l’évaluation.
Enfin, je pense que la réponse à vos questions se trouvera dans le travail d’équipe et la complémentarité des compétences constituées pour l’évaluation. Toutefois, on pourra en faire un sujet de débat afin de mettre les expériences des uns et des autres à profit.
Bintou NIMAGA
Mali