RE: Peut-on se contenter de l'évaluation seule pour s'assurer de l'atteinte des ODD? | Eval Forward

Cher Moustapha et les autres,

Merci pour ces contributions, qui nous en disent long sur les questions de suivi et d’évaluation.

Dans la plupart des cas de définition des plans de suivi et d’évaluation, les acteurs ne se concentrent pas sur le terrain et sur l’objet du système, nous sommes plus concentrés sur les fonctions et les outils en fonction des besoins d’information parrainés par le donateur ou d’autres parties prenantes. Toutefois, si l’objectif principal du suivi et de l’évaluation est d’accompagner la mise en œuvre dans le sens d’une réflexion critique permanente pour obtenir les résultats et d’alerter sur les conditions critiques de la mise en œuvre de l’intervention, nous avons un défi dans la révision des plans de surveillance et d’évaluation. Pour certains, le suivi et l’évaluation sont deux fonctions complémentaires et pour d’autres, il s’agit d’une fonction unique de suivi-évaluation avec des activités de suivi permanentes et des activités d’évaluation périodiques et thématiques suivant les lignes directrices d’intervention. Aujourd’hui, nous sommes à l’ère de la gestion axée sur les résultats et de la budgétisation axée sur les résultats, d’où le lieu essentiel de suivi et d’évaluation pour le succès des programmes ou même la réalisation des ODD. Les programmes investissent davantage dans les réalisations et la communication et moins dans le suivi et l’évaluation, ce qui nécessite beaucoup de ressources conditionnées par l’employeur de l’intervention. Aujourd’hui, avec la numérisation des systèmes, nous avons moins de ressources humaines, mais cela n’empêche pas le coût des ressources matérielles de rester élevé pour une bonne mise en œuvre. Dans la plupart des pays, en particulier dans les pays en développement, les politiques de développement n’accordent pas beaucoup d’importance au suivi et à l’évaluation des ODD. Ils compilent les données reçues des programmes avec des partenaires pour exprimer des progrès, ce qui n’est pas une solution pertinente pour la nature objective du suivi et de l’évaluation. En 2016, j’ai proposé le projet ADMA (African Durable Measurement Agency) pour surmonter ce problème afin de résoudre la question de la pertinence et de l’incohérence des interventions dans la même localité et de noter les interventions par leur contribution à la réalisation des ODDs... (ci-joint).