RE: Reporting evaluation results or communicating evaluation results? | Eval Forward

Excellent sujet, excellentes discussions !

L'évaluation et la communication sont les deux faces d'une même pièce, essayant d'atteindre des objectifs similaires (diffuser les résultats de l'évaluation pour les utiliser dans la prise de décision). D'ailleurs, elles requièrent toutes deux des compétences différentes. Ce n'est pas grave.

Passons au sujet. Supposons qu'en tant qu'évaluateurs, nous soyons tous des enseignants. Nous préparons des cours, prêts à enseigner, c'est-à-dire à faciliter le processus d'apprentissage. Devons-nous nous croiser les bras après la préparation et la finalisation de la leçon ? Pas du tout. Je ne suis pas le seul, je pense, à croire à juste titre que l'enseignant poursuivra son travail même après avoir enseigné, en facilitant le processus d'apprentissage. En s'appuyant sur la leçon précédente, l'enseignant récapitule généralement avant d'en commencer une nouvelle. Intéressant, il semble que nos évaluations devraient également informer les évaluations suivantes !

Le scénario de l'enseignant s'applique également ici, du moins dans mon école de pratique de l'évaluation. L'essence de l'évaluation ne consiste pas à produire des rapports ou à communiquer des résultats. Alors quoi ? Pour qui et pourquoi ces résultats d'évaluation sont-ils rapportés ? Pas pour les classer, pas pour cocher la case. Il serait navrant qu'en tant qu'enseignants, après avoir investi du temps et des ressources, nous préparions des notes de cours et des conseils et que nos élèves ne les utilisent jamais. Quelqu'un serait-il motivé pour préparer des notes et des conseils pour le cours suivant ? Très peu le feraient. Aussi passionnés et professionnels que nous soyons (ou devrions être) en tant qu'évaluateurs, nous sommes des agents de changement. Dans le cadre de nos normes éthiques et professionnelles, nous ne devrions jamais nous contenter de communiquer les résultats d'une évaluation sans veiller à ce que les preuves qui en découlent soient utilisées autant que possible. Certains principes d'évaluation incluent l'utilité des évaluations.

Pour répondre aux bonnes questions que vous avez soulevées, j'ai deux points de vue :

  • Chaque évaluation dispose (ou devrait disposer) d'un plan de diffusion et de communication (ou d'un plan de campagne pour l'utilisation des résultats de l'évaluation). Cela doit faire partie du budget global de l'évaluation. Les évaluateurs doivent continuer à plaider en faveur de la diffusion des résultats d'évaluation dans différents formats et pour différents types de public, même lorsque les évaluations sont terminées, même une ou plusieurs années auparavant.
  • S'il y a des personnes qui comprennent mieux les résultats d'évaluation, l'évaluateur est l'une d'entre elles. Avec les autres parties prenantes qui ont participé au processus d'évaluation, il/elle devrait faire partie des processus de communication afin d'éviter toute interprétation erronée des messages et de la signification par les communicateurs externes. Les communicateurs (certaines organisations ont des rôles spécifiques tels que les spécialistes de la communication pour le développement) sont des experts qui connaissent les ficelles du métier. Nos alliés.

Bonne lecture des contributions des collègues.

Jean Providence