RE: How are mixed methods used in programme evaluation? | Eval Forward

Chers collègues, et merci à Jean d'avoir provoqué ce débat.

Je vous prie de bien vouloir m'excuser si j'apporte une goutte de contenu académique à la discussion, en espérant que nous pourrons l'élargir un peu.

Que sont les méthodes mixtes après tout ? Je pense que le débat quanti x quali est assez réductionniste ; et honnêtement, après toutes ces décennies, je n'arrive pas à croire que nous discutions encore de la question de savoir si les essais contrôlés randomisés (RCT par l'acronyme anglais) sont l'étalon-or.

J'aimerais évoquer une approche qui a retenu mon attention et qui a été présentée par le professeur Paul Shaffer de l'université de Trent (Canada). Son approche est axée sur les méthodes mixtes pour l'évaluation de l'impact, mais je crois comprendre qu'elle peut être extrapolée à d'autres types d'études, telles que l'évaluation des résultats. Ce qui me plaît dans sa proposition, c'est qu'elle dépasse et approfondit le débat quanti + quali.

Selon lui, les catégories censées différencier les approches quanti x quali s'effondrent. Par exemple, (i) les données qualitatives sont souvent quantifiées ; (ii) les grandes études qualitatives peuvent permettre la généralisation (alors que l'échelle/généralisation serait une caractéristique des études quantitatives), et (iii) les inférences par induction et déduction sont presque toujours présentes.  

À la lumière de ce qui précède, que sont les "méthodes mixtes" ?

L'expression "méthodes mixtes" signifie que l'on combine des approches qui peuvent apporter de la robustesse à votre conception, des perspectives/angles différents pour examiner le même objet. En fonction des questions auxquelles vous souhaitez répondre/de ce que vous voulez tester, les "méthodes mixtes" pour l'évaluation d'impact peuvent signifier la combinaison de deux méthodes quantitatives ou plus. Par conséquent, différentes méthodes qualitatives peuvent être utilisées pour améliorer la robustesse d'une évaluation ou d'une recherche, ce que l'on appelle également des "méthodes mixtes".

Et puis, en allant un peu plus loin, ne pourrions-nous pas considérer que le mélange des approches des "colonisateurs" avec celles des "indigènes" constitue également des "méthodes mixtes" ?

J'espère que cela contribuera à la réflexion.

Je vous remercie.

Emilia

 

Emilia Bretan

Evaluation Specialist

FAO Office of Evaluation (OED)