RE: Racism in the field of evaluation | Eval Forward

Merci pour cette conversation. En fait, la même discussion a été lancée sur Twitter par Tom Archibald (https://twitter.com/tgarchibald ) et des points très fascinants en sont ressortis. Il a également partagé ceci: https://t.co/ynI88BlvZp?amp=1

Eh bien, dans l'évaluation, malheureusement, le racisme est présent.

En observant les évaluations menées dans les pays africains, vous vous rendez compte que la plupart des postes de consultants sont confiés à des consultants du Nord global, même si ceux-ci ont moins d'expérience ou s'ils s'agissent de débutants. On offre à l'évaluateur plus expérimenté du Sud la possibilité de collecter les données (dans certains cas), et ce uniquement en raison des protocoles existants, ou pour cause de la barrière de la langue et des difficultés du terrain. Et cela vaut également pour les évaluations menées dans le Nord; les opportunités s'offrent toujours aux mêmes évaluateurs, d'où des chances très minimes pour les évaluateurs du Sud global.

De plus, le paiement n'est pas le même. Si nous maintenons tous les facteurs constants, le consultant du Nord est très bien rémunéré, contrairement à celui du Sud. Cela s'ajoute aux dépenses déjà encourues pour les faire venir dans le pays, aux frais d'hébergement et aux indemnités journalières de subsistance.

Certains programmes financés par des donateurs et certaines ONG internationales font appel à des consultants de leur propre pays pour effectuer des évaluations dans le cadre de projets dans le Sud.

En tant qu'évaluateur, j'ai un jour regardé un rapport d'évaluation de programme mené par un consultant du Nord et j'ai été surprise. Le rapport ne mettait en évidence aucun critère ni méthodologie d'évaluation. Certains des contenus du rapport comprenaient des plaintes concernant un agent qui est arrivé en retard ou un autre qui est tombé malade pendant le processus d'évaluation. Il a également exprimé sa colère parce qu'à un certain moment, une personne interrogée pendant le focus group a mentionné le mot mzungu (Mzungu est le terme swahili pour une "personne blanche").

Dans un autre cas, l'organisation a simplement fait venir un photographe du Nord pour prendre des photos à inclure dans le rapport, mais la personne a fini par publier les photos prises via nos smartphones, que nous partagions sur le groupe WhatsApp que nous avions créé pour communiquer lorsque nous étions sur le terrain pour la collecte de données. Et pour ne rien arranger, il les a publié sous son nom.

Je pourrais continuer mais le racisme dans l'évaluation est présent et ceci profondément, mais les personnes qui en sont le plus touchées sont les évaluateurs du Sud global.