RE: Neutrality-impartiality-independence. At which stage of the evaluation is each concept important?   | Eval Forward

La redevabilité est bien plus que le fait de rendre compte d'un plan de travail (ce qui est, malheureusement, la façon dont elle est souvent présentée).

La redevabilité signifie que nous faisons des promesses explicites ou implicites à d'autres personnes et groupes (dans le cas de projets humanitaires ou de développement, à de NOMBREUSES autres personnes ayant des perspectives et des priorités différentes). Nous sommes responsables de ces promesses. Cela signifie : faire en sorte que les promesses se concrétisent - lorsque cela est possible et utile... mais aussi changer, améliorer, faire évoluer nos promesses si nécessaire, *en respectant toujours le lien qui sous-tend ces promesses*. Ce qui compte pour la responsabilité, c'est la *relation*.

Les choses, les conditions peuvent changer. Mais les gens sont responsables les uns envers les autres lorsqu'ils se tiennent mutuellement informés des changements et lorsqu'ils mettent en place des processus solides pour négocier la voie à suivre pour que la promesse reste vivante et pertinente. Et éventuellement, pour l'améliorer.

Si vous avez cette vision de la responsabilité, l'apprentissage en fait clairement partie.

L'apprentissage est ce qui améliore la promesse, et ce qui améliore la confiance nécessaire pour négocier les promesses et les conditions de responsabilité.

Bien sûr, nous devons toujours nous rappeler que cela se produit dans des situations désordonnées, et que nous sommes souvent responsables, comme nous l'avons mentionné, devant diverses personnes, avec des intérêts différents. Nous pouvons être responsables devant de nombreuses personnes. Mais quelle est l'importance réelle de la redevabilité pour nous ? Les intérêts des donateurs ne sont pas toujours, par exemple, les intérêts des personnes marginalisées que nous sommes censés servir... ou les intérêts des générations futures...

Lorsque nous nous en tenons à la redevabilité comme à des "résultats", nous passons à côté de l'essentiel.

Et souvent, plutôt que la redevabilité, nous avons le contrôle bureaucratique.

Pour en revenir à la question qui a lancé le débat, la redevabilité elle-même n'est pas un mot neutre.

La personne à qui nous choisissons de rendre des comptes a des conséquences profondes sur notre façon d'agir et d'envisager le changement.

Il est vraiment important d'en être conscient, plutôt que de penser qu'un échantillon plus large résoudra le problème.

Et même le discours humanitaire en prend conscience et recadre la notion de neutralité...