RE: Proving the value of agroecology for farmers and food systems: what methods and evidence do we have? | Eval Forward

J'aimerais contribuer à la discussion avec le document suivant. Il a été récemment publié par Outlook on Agriculture dans un numéro spécial sur l'agroécologie :

“Measuring agroecology and its performance: An overview and critical discussion of existing tools and approaches”(en anglais)

Matthias S Geck, Mary Crossland et Christine Lamanna

Outlook on Agriculture 52:349-359

https://journals.sagepub.com/doi/full/10.1177/00307270231196309 

Résumé

Les systèmes agricoles et alimentaires (SAF) sont intrinsèquement multifonctionnels, représentant un moteur majeur des crises mondiales, mais aussi un énorme potentiel pour relever simultanément de multiples défis et contribuer de manière systémique à la réalisation des objectifs de développement durable. Les indicateurs de performance actuels des SAF ne tiennent souvent pas compte de cette multifonctionnalité et se concentrent de manière disproportionnée sur la productivité et la rentabilité, excluant ainsi les "externalités", c'est-à-dire les valeurs environnementales et sociales essentielles créées par les SAF. L'agroécologie est de plus en plus reconnue comme une approche prometteuse pour la durabilité des SAF, en raison de sa nature holistique et transformatrice. Cet intérêt et cet engagement croissants pour l'agroécologie de la part de divers acteurs impliquent la nécessité d'approches harmonisées pour déterminer quand une pratique, un projet, un investissement ou une politique peut être considéré comme agroécologique, ainsi que des approches qui garantissent que les multiples valeurs économiques, environnementales et sociales créées par les SAF sont correctement prises en compte, créant ainsi des conditions équitables pour comparer l'agroécologie à d'autres solutions. Dans cette contribution au numéro spécial sur l'agroécologie, nous présentons une vue d'ensemble des outils et des cadres existants pour définir et mesurer l'agroécologie et ses performances, et nous examinons d'un œil critique leurs limites. Nous identifions plusieurs lacunes, notamment un manque d'approches permettant de mesurer l'agroécologie et ses performances à l'échelle du paysage et du système alimentaire, et l'utilisation d'indicateurs standardisés pour mesurer l'intégration de l'agroécologie, en dépit de sa spécificité contextuelle. Ces observations soulignent la nécessité d'évaluations axées sur ces échelles négligées et de recherches sur la meilleure façon de concilier le besoin d'approches comparables à l'échelle mondiale et l'évaluation de l'agroécologie d'une manière pertinente au niveau local. Enfin, nous décrivons les initiatives en cours au nom du Partenariat pour la transformation de l'agroécologie qui visent à combler ces lacunes et offrent une voie prometteuse pour travailler à l'harmonisation des approches. Tous les lecteurs sont invités à contribuer à ces efforts de collaboration, conformément au principe de participation et de cocréation des connaissances de l'agroécologie.